Alix Béranger, cofondatrice et membre du collectif féministe La Barbe, "se réjouit" sur franceinfo, jeudi 13 février, de la démission collective de la direction de l'Académie des César. Elle dit y voir "une amorce de changement" et prévient que "maintenant, les féministes vont être particulièrement attentives à la profondeur de ces changements parce qu'il y a beaucoup à faire". "L'Académie des César a des comptes à rendre aux femmes et le changement doit être radical", réclame-t-elle."Des mesures à mettre en place"À moins de 15 jours de la cérémonie annuelle, l'Association pour la Promotion du Cinéma assure dans un communiqué prendre cette décision à l'unanimité pour "retrouver la sérénité" et permettre "des modifications des statuts fondateurs" et "des mesures de modernisation". Alix Béranger, cofondatrice de La Barbe propose ainsi quelques mesures, faisant référence à la récente polémique autour des 12 nominations du film J'accuse de Roman Polanski, accusé d'agressions sexuelles. Parmi les suggestions de la militante féministe : "ne pas admettre d'agresseur sexuel et de violeur parmi ses membres, puisque Roman Polanski fait partie de cette association ; ne pas admettre parmi les candidats à un prix qui est prestigieux des agresseurs condamnés comme ça a été le cas pour Roman Polanski aux États-Unis". "Il y a d'autres mesures à mettre en place, comme respecter les victimes de violences, choisir d'entendre ces victimes plutôt que de mettre à l'honneur et d'encenser leurs agresseurs", ajoute-t-elle.Le collectif La Barbe appelle toujours à un rassemblement devant la salle Pleyel, le jour de la cérémonie des César, le 28 février. Dans son viseur, le manque de parité de l'académie selon Alix Béranger : "Cette année les César ont choisi de nommer plus de 87% d'hommes dans la catégorie meilleure réalisation et cela ne peut plus durer non plus".