Cannes 2018 : le film "Girl" du Belge Lukas Dhont remporte la Queer Palm
"Girl", le film du jeune cinéaste belge Lukas Dhont, qui raconte les difficultés d'une jeune fille transsexuelle à s'affirmer dans le milieu exigeant de la danse classique, a obtenu la Queer Palm à l'unanimité, vendredi soir à Cannes.
Article rédigé par franceinfo
- franceinfo Culture (avec AFP)
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Le long métrage "Girl" raconte l'histoire vraie d'une adolescente née garçon, et qui rêve de devenir ballerine.
Créé en 2010 par le critique Franck Finance-Madureira, ce prix indépendant récompense un film des sélections cannoises pour son traitement des thématiques altersexuelles (homosexuelles, bisexuelles, transgenres). Le jury 2018 était présidé par le productrice française Sylvie Pialat.
Montrer ce qui est hors de la "norme"
Avec "Girl", présenté dans la section Un Certain regard, le cinéaste belge Lukas Dhont, 26 ans, qui signe son premier long métrage, a touché Cannes au cœur. "Ce qui m'intéresse, c'est montrer des personnes qui ne sont pas dans les normes classiques du masculin et du féminin. (...) Le cinéma est un moyen intéressant d'en parler", a confié le réalisateur également en lice pour la Caméra d'or qui récompense chaque année le meilleur premier film des sélections cannoises.
"Ce film marque aussi la naissance d'un grand cinéaste avec un traitement si particulier pour son sujet permettant à chacun de s'identifier", a estimé le créateur de la Queer Palm, Franck Finance-Madureira.
La révélation Victor Polster
L'autre révélation de "Girl" est le jeune acteur belge Victor Polster, 16 ans. Pour ses premiers pas au cinéma, il livre une véritable performance en incarnant Lara, lancée en même temps dans une éprouvante réassignation sexuelle et l'apprentissage exigeant de la danse classique. Victor Polster a remporté le prix d'interprétation pour la sélection "Un Certain Regard".
Le jury 2018 a par ailleurs décerné la Queer Palm Hornet du court-métrage à "The Orphan" de la cinéaste brésilienne Carolina Markowicz.
L'an dernier, le film "120 Battements par minute" du Français Robin Campillo, Grand prix du 70e Festival de Cannes, évoquant le combat de l'association Act Up au coeur des années sida, avait été récompensé.
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