Cannes 2017 : entre Almodovar et le festival, une longue histoire d'amour
Grand habitué de la Croisette, le réalisateur Pedro Almadovar a été choisi pour présider le Jury de la 70e édition du Festival de Cannes. Malgré une apparente décontraction lors de la première montée des marches, le rôle lui tient particulièrement à cœur. Almodovar entend bien défendre avec passion ses films préférés.
Succédant à George Miller, Pedro Almodovar est le président du Jury de la 70e édition. Un honneur qui vaut bien toutes les palmes déclare-t-il. Même si le plus célèbre réalisateur espagnol n'a jamais reçu la Palme d'Or, il se réjouit d'être là. Sa relation avec Cannes est depuis longtemps passionnelle. Voila plus de trente ans qu'il sillonne la Croisette. Il en connait tous les rouages.
C'est donc un président du jury espiègle que l'on voit en ce moment à Cannes ! Almodovar a joué à l'apprenti photographe dès la première montée des marches pour la projection hors compétition du film d'Arnaud Desplechin "Les fantômes d'Ismaël". Cette 70e édition démarre donc sous le signe de la bonne humeur pour le réalisateur, figure de proue du cinéma espagnol. Malgré une apparente décontraction, Pedro Almodova a bien l'intention de remplir son rôle avec le plus grand sérieux.
Reportage : Hugues Nicolas - Frédéric Tissot
En 30 ans, 5 films, 2 récompenses
La toute première venue d'Almodovar remonte à 1982, pour la présentation de "Labyrinthe" sur un stand du marché du film. Le rêve s'accomplit pour le débutant qui tournait ses films en super 8. Puis suivront en l'espace de quelques années, plusieurs montées des marches avec 5 films en compétition et deux récompenses : le Prix de la mise en scène pour "Tout sur ma mère" et le Prix du scénario pour "Volver". Almodovar a été aussi membre du jury en 1992 sous la présidence de Gérard Depardieu.
Défendre avec passion ses films préférés
Défendre corps et âme les films qui lui plairont fait donc partie de ses priorités. Loin d'être un président despotique, Almodovar souhaite un vote démocratique et parvenir à un consensus avec ses jurés. Il attend d'eux beaucoup d'enthousiasme et d'emphase. Juger les films sur tous les plans et non plus comme simple spectateur. Cannes doit être un dénicheur de nouveaux regards. Et concernant la polémique autour de Netflix, le président de la 70e édition s'est montré très clair : "le film qui aura la Palme d'Or doit sortir en salles. Pas question de récompenser une œuvre produite pour être uniquement diffusée à la télévision".
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