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Cannes 2014 : le début des hostilités

Après une ouverture polémique avec "Grace de Monaco", le 67e Festival de Cannes inaugure la compétition jeudi avec deux films : "Mr. Turner" de Mike Leigh,sur le célèbre peintre britannique, et "Timbuktu" du Mauritanien Abderrhamane Sissako, sur l'occupation jiadhiste de la célèbre cité malienne surnommée "la ville aux 333 saints".
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
"Mr. Turner" de Mike Leigh
 (Prokino Filmverleih)

Mais c'est aussi l'ouverture de la section officielle Un certain regard et des sélections parallèles, la Semaine de la critique et la Quinzaine des réalisateurs.

Projet ambitieux que celui de réaliser un biopic sur Joseph Mallord William Turner (1775-1851), pour un cinéaste cantonné jusqu'ici dans les films intimistes, dont "Secret et mensonge" a reçu en 1996 la Palme d'or. Le cinéaste y retrouve pour la cinquième fois un de ses acteurs de prédilection, Timothy Spall, dans le rôle titre. L'ambition de Leigh ? "Montrer l'homme qui se cache derrière cet artiste obsessionnel", surnommé "le peintre de la lumière" et précurseur des Impressionnistes.
Timothy Spall dans "Mr. Turner de Mike Leigh
 (Simon Mein/Thin Man Films)
Le deuxième film en compétition, "Timbuktu" voit pour la première fois en lice Abderrhamane Sissako, après plusieurs participations au Festival, à Un Certain regard ("Heremakona, en attendant le bonheur", 2002) et en Séance spéciale (Bamako, 2006). Le réalisateur a également été membre du jury en 2007. Production franco-mauritanienne, "Timbuktu" a été tourné à la frontière Mauritanienne, ainsi que dans le désert Saharien. La première de presse, mercredi soir a chaleureusement accueilli le film. 
"Timbuktu" de Abderrahman Sissako
 (© Le Pacte)
La section officielle Un certain regard, créé en 1978 par Gilles Jacob, qui prenait ses fonctions de délégué général du Festival, avant de devenir président, s'ouvre avec "Party Girl", premier film écrit et réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis. Il "parcourt l'existence d'Angélique, 60 ans, entraîneuse dans un bar de nuit, qui aime encore la fête et les hommes mais qui, devenue la doyenne, se sent en fin de course".
Angélique Litzenburger dans "Party Girl" de Claire Burger, Samuel Théis et Marie Amachoukeli
 (Pyramide Distribution)
La Semaine de la critique, doyenne des sections parallèles, née en 1962, consacre son inauguration à "FLA Faire : l'amour", de Djin Carrenard, où deux femmes et un homme d'horizons différents se rencontrent autour de la même question : comment l'amour se construit-il ? Comment faire l'amour ?
Enfin, la Quinzaine des réalisateurs, née après les événements de mai 1968 et seule section sans compétition, s'ouvre avec "Bande de filles" de Céline Sciamma, où une adolescente écrasée par les interdits trouve sa libération quand elle s'intègre à un groupe de filles.
Toutes ces sections promettent une actualité très riche, notamment orientée vers un retour du film de genre, le fantastique et le thriller. Dont acte.

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