Cannes 2014 : Godard, Hazanavicius et Téchiné, que demande le peuple ?
Le Festival arrive dans sa dernière phase. Des films attendus de la sélection officielle se succèdent, se précipitent même. En ce mercredi, s'enchaînent "The Search" de Michel Hazanavicius, "Adieu au langage" de Jean-Luc Godard en 3D, et hors compétition "L'Homme qu'on aimait trop" d'André Téchiné, hors compétition, avec Catherine Deneuve. Elle est pas belle la vie ?
En ce mercredi, où sortent en salles "Deux jours, une nuit" des frères Dardenne, et "Maps to the Stars" de David Cronenberg, en compétition à Cannes, sont projetés "The Search" de Michel Hazanavicius et "Adieu au langage" de Jean-Luc Godard, en lice pour la Palme, ainsi que "L'Homme qu'on aimait trop" d'André Téchiné, avec La Deneuve, hors compétition. Comme programme, on a vu pire.
On ne présente plus Michel Hazanavicius qui avait remporté un triomphe avec "The Artist" en 2012, offrant le Prix d'interprétation masculine à Jean Dujardin, puis les Oscars et tout ça… Le réalisateur revient cette année dans un registre nettement plus sérieux, celui de la guerre en Tchétchénie, toujours avec Bérénice Bejot, son épouse, dans le rôle principal.
Mais le morceau de choix de cette journée sera sans doute "Adieu au langage" de Jean-Luc Godard. La dernière fois où il était en compétition remonte à 1985, avec "Détective" et auparavant en 1980, avec "Sauve qui peut la vie". Mais il est revenu depuis de nombreuses fois hors lice. La liste est trop longue. Le cinéaste iconoclaste d'origine franco-suisse et suisse d'adoption vient donc pour la troisième fois en compétition à Cannes cette année. L'attente est fébrile, d'autant que son film est en 3D. Qu'est-ce que cela veut dire ?
Cette journée bien chargée verra enfin la projection de "L'Homme qu'on aimait trop" d'André Téchiné, avec Catherine Deneuve, d'après l'affaire Agnès Le Roux, assassinée dans le cadre de la succession du casino Palais de la Méditerranée en 1977. Un dernier procès vient d'être rendu quant à cette affaire, condamnant le proche de la victime et avocat Jean-Maurice Agnelet à la réclusion à perpétuité, 37 ans après les faits. Le film prend l'affaire 30 ans après le crime, quand la mère de la victime (Catherine Deneuve) porte plainte pour l'assassinat de sa fille par celui qu'elle considère comme son meurtrier. Tout est mis à plat, d'après l'ouvrage du fils de Renée Le Roux, Jean-Charles Le Roux, "Une femme face à la mafia" (Albin Michel).
Une journée bien remplie donc.
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