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Cannes 2013 : Soderbergh et Sorrentino en lice, il fait beau sur la Croisette

Belle journée à Cannes mardi, avec deux films en compétition très attendus : « Ma vie avec Liberace » de Steven Soderbergh, interprété par un Michael Douglas transfiguré et Matt Damon, suivi du magnifique « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino, avec son acteur fétiche Toni Servillo. Elle est pas belle la vie ?
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Michael Douglas dans "Ma vie avec Liberace" de Steven Soderbergh
 (HBO)
Réalisateur des plus prolixes, Steven Soderbergh est un habitué de la Croisette où son premier long-métrage, « Sexe, mensonges et vidéo » a remporté la Palme d’or en 1989, remise des mains du président Wim Wenders. Le reste n’est que littérature. Il affirmait, lors de la sortie de son dernier film « Effets secondaires » le mois dernier, qu’il arrêtait le cinéma, à moins que… Il serait surprenant qu’un accro de la caméra qui sort deux à trois films par an décroche si facilement.
« Ma vie avec Liberace », biopic sur l’extravaguant pianiste de music-hall américain Liberace se retrouve curieusement à Cannes, puisqu’il s’agit à l’origine d’un téléfilm produit par HBO. Devant le sujet, les majors se sont en effet rétractées, obligeant Soderbergh à trouver un financement auprès du producteur télévisuel. Mais ce sont ensuite les ligues puritaines américaines qui sont montées aux créneaux, pour la monstration éloquente de l’homosexualité du musicien. Le film s’est donc retrouvé là d’où il n’aurait jamais dû sortir, le circuit, plus restreint, de la distribution cinématographique. Soderbergh aurait préféré être hors compétition à Cannes, mais c’est Thierry Frémaux, directeur artistique, qui a insisté et obtenu de lui que le film reste en compétition.  
Le second film en compétition est « Lea Grande Bellezza » du régulier Paolo Sorrentino, pour la cinquième fois à Cannes, avec Toni Servillo en grand mondain et guide de la place romaine. Construit autour de ce personnage dilettante et excentrique, le film s’annonce comme une ode à la ville de Rome, comme Fellini l’avait fait dans son « Roma » en 1972, ou « La Dolce Vita » (1960), où son écrivain et esthète sexagénaire prendrait la place de Mastroianni.
Vincent Lindon et Chiara Mastroianni dans "les Salauds" de Claire Denis
 (Wild Bunch Distribution)
L’autre événement vient d’Un Certain Regard où est projeté le nouveau film de Claire Denis, « Les Salauds », avec Vincent Lindon et Chiara Mastroianni, où des drames en cascade dans une famille révèlent la face sombre de chacun. Bon appétit… 

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