Bradley Cooper incarne le grand chef d'orchestre Leonard Bernstein dans "Maestro" sur Netflix

Après "A Star is Born", l'acteur et réalisateur américain se penche sur cette grande figure de la musique classique dans le film "Maestro", qu'il a réalisé, à voir sur Netflix à partir du 20 décembre.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'acteur et réalisateur Bradley Cooper incarne le chef d'orchestre Leonard Bernstein dans "Maestro". (JASON MCDONALD / NETFLIX)

Leonard Bernstein "pouvait être très dur, mais toujours avec amour" : c'est ainsi que Bradley Cooper résume le génie du grand chef d'orchestre qu'il incarne à l'écran dans Maestro, disponible mercredi 20 décembre sur Netflix. 

A 48 ans, le comédien passé à la réalisation il y a cinq ans avec A Star is Born, succès retentissant avec Lady Gaga, estime être "devenu adulte grâce à ce film". Il a consacré des années à faire des recherches, écrire, tourner et jouer dans ce long-métrage sur le célèbre compositeur et chef d'orchestre américain.

Centré sur la vie sentimentale du chef d'orchestre

D'une facture assez lisse, Maestro s'attarde surtout, en deux heures, sur la vie sentimentale de Bernstein, décédé en 1990, son homosexualité et sa relation tourmentée avec son épouse d'origine chilienne Felicia Cohn Montealegre, interprétée par Carey Mulligan. Le film montre aussi les relations de Bernstein avec ses trois enfants, à qui il a caché son homosexualité.

Bradley Cooper a, dit-il, été d'abord attiré par l'"obsession pour la direction d'orchestre" de Leonard Bernstein. Mais, au cours de ses recherches, "c'est la relation entre Leonard et Felicia qui m'a intrigué, et c'est devenu le point central" du film. Cette femme "a fait beaucoup de sacrifices mais elle les a faits de tout cœur, sans douter, et c'est seulement plus tard dans sa vie que ça l'a rattrapée", ajoute-t-il. La carrière hors du commun du compositeur, qui a dirigé l'Orchestre philharmonique de New York et reste dans les annales pour sa partition de West Side Story, succès majeur de Broadway, n'en est que la toile de fond.

Pour le rôle, Bradley Cooper a passé des mois à apprendre à diriger un orchestre. Il en a appris que "c'est comme monter un étalon. Tu diriges l'orchestre qui est un être en soi, qui respire, qui est très puissant, qui a son propre esprit. Le génie de Leonard Bernstein, c'est qu'il pouvait être très dur, mais toujours avec amour. Et il savait ce qu'il faisait. Il conciliait romantisme et passion avec un vrai sens musical." Pour autant, l'acteur ne serait pas capable de tenir la baguette : "Ce serait un désastre !", s'amuse-t-il. "J'ai appris à diriger six minutes de Mahler. Donc, à la limite, je pourrais m'en sortir pour ça... Et encore !".

Polémique autour d'une prothèse nasale

Aux Etats-Unis, Maestro a été précédé d'une polémique autour de la décision de Cooper de porter une prothèse nasale pour incarner ce fils d'immigrés juifs ukrainiens. Certains y ont vu une façon d'alimenter les stéréotypes, mais les enfants du compositeur lui ont apporté leur soutien. Le film a été nommé aux Golden Globes dans les catégories du meilleur film, du meilleur acteur et de la meilleure actrice. Coproduit par Martin Scorsese et Steven Spielberg, il était reparti bredouille de la Mostra de Venise en septembre.

Après un film sur le rock avec A Star is Born, et un autre sur le classique avec Maestro, sur quoi se penchera Bradley Cooper la prochaine fois ? Carey Mulligan ne lui laisse pas le temps de répondre et lance : "La techno !" 

L'affiche du film "Maestro" de et avec Bradley Cooper, mais aussi avec l'actrice Carey Mulligan. (NETFLIX)

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