Belmondo de retour sur grand écran

Son apparition à elle seule est un évènement. Après son accident vasculaire cérébral il y a sept ans, peu de fans de Jean-Paul Belmondo espéraient revoir leur idole à l'écran.
_ Et c'est bien dans sa manière que “Bebel” orchestre son retour, à 75 ans. Il reprend le rôle de l'homme qui se sort de l'épreuve, et offre à son public une rareté en endossant le rôle titre d'un drame social.

Dans “Un homme et son chien”, de Francis Huster, il incarne un vieil homme jeté à la rue, avec son chien pour seul compagnon. Pour son second long métrage, Francis Huster reprend le film de Vittorio de Sica, “Umberto D.”, sorti en 1952. “Ce film ne ressemble à rien de tout ce que j'ai pu tourner. Ce sera au public d'en juger”, prévient l'acteur.

“Je ne décide pas de revenir pour la gloire”, assure l'acteur qui poursuit sa rééducation pour vaincre ses difficultés à parler et à bouger. Il dédie ce retour aux jeunes handicapés, croisés en convalescence : “J'ai pu me rendre compte que des jeunes de 20 ans étaient dans un état bien pire que le mien. Quand j'ai quitté l'hôpital, je me suis juré de me battre pour leur montrer qu'on peut encore faire quelque chose. Je ne savais pas quoi mais j'en avais la volonté. Finalement, ce sera ce film. Je le fais pour eux”, explique-t-il.

Le film est truffé de guest stars , amis de Jean-Paul Belmondo : Jean Dujardin, Max Von Sydow, Pierre Mondy, Robert Hossein, José Garcia, Françoise Fabian ou Charles Gérard.

Mais si ce retour d'un monstre sacré du cinéma français était attendu avec impatience, le film, lui, s'attire quelques critiques mitigées.

Francis Huster espère rééditer la performance en replaçant Jean-Paul Belmondo devant la caméra dans un remake du “Kid de Cincinnati”, de Norman Jewison, en 1965. Un champion de poker y est défié par un jeune joueur. Un rôle qui tombe à pic pour “l'as des as”.

Grégoire Lecalot, avec agences

Belmondo, un florilège en images :

belmondo medley
envoyé par mariodelpais