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Avec “Planes”, Disney se lance dans l'exploitation de l'univers de Pixar

Pour la première fois depuis le rachat de Pixar en 2006, les studios Disney exploitent en leur nom propre l’univers de leur filière aux oeufs d’or. Dérivé de l’univers de la saga “Cars”, le dessin animé “Planes” s’envole sur les écrans américain cette semaine et est attendu en octobre en France.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Comme dans "Cars", les personnages sont des véhicules rendus vivants
 (The Walt Disney Company France)
Sept ans après le médiatique rachat des studios Pixar pour 7,4 milliards de dollars, le groupe Disney se lance dans l’exploitation d’un univers de sa lucrative filiale sous son nom propre. Le dessin animé “Planes”, qui sort ce vendredi en Amérique du nord  adapte à l’aviation la réussite de la saga “Cars”, les voitures parlantes. En France, il est attendu le 9 octobre, et les doublages ont été faits par la Patrouille de France.

Même esthétique, mais nouveau monde
Figure historique de Pixar - où il a notamment signé "Toy Story", "1001 pattes" et "Cars" - et responsable depuis 2006 de toute la production animée des studios Disney, John Lasseter a donné une feuille de route très claire à Klay Hall, le réalisateur de "Planes".

"John m'a dit : ‘Cars’ est installé, tout l'univers est créé, c'est bon. Apprends de cet univers, apprends de notre expérience sur les personnages et l'animation et ensuite, oublie tout. Nous n'allons pas reprendre les personnages ni les décors. Je veux que tu crées un nouveau monde", a confié le réalisateur novice à ce niveau Klay Hall. Selon lui, "l'esthétique est la même : les avions ont des yeux, les personnages parlent et ce sont de charmants véhicules, mais les points communs s'arrêtent là”.
 
L'histoire d'un outsider valeureux
 "Planes" raconte les aventures de Dusty, un petit avion qui passe ses longues et ennuyeuses journées à pulvériser de l'insecticide sur des champs de maïs. Mais à force d'entraînement et de volonté, il finit par décrocher un ticket pour une prestigieuse course aéronautique, où il va se frotter aux meilleurs avions du monde.
"Planes" raconte les aventures de Rusty, avion voulant changer de vie
 (The Walt Disney Company France)
Le pitch rappelle celui de “Cars”, avec son histoire d’outsider s’invitant à la table des grands. Et pour cause, le cinéaste affirme raffoler des histoires de “petit gars un peu sous-estimé capable de s'élever au-dessus de la mêlée". Klay Hall poursuit : "J'aime aussi l'idée qu'il a été fabriqué pour un certain usage mais qu'il sent au fond de lui qu'il pourrait être quelqu'un d'autre".

De nombreuses difficultés techniques
Le film a eu son lot de difficultés techniques, notamment rendre réaliste, par ordinateur, le vol d'un avion, l'accélération du décollage et le ralentissement de l'atterrissage. "Il nous a fallu au moins six mois pour trouver la solution" avec l'aide d'une armée de pilotes et d'experts, affirme le cinéaste. Klay Hall a également pu compter sur son expérience personnelle de pilote et sur les souvenirs de son père, pilote dans la Navy.
Donner vie aux personnages a été difficile
 (The Walt Disney Company France)

Une autre difficulté a été d'"humaniser" les avions, comme l'avait si bien réussi Pixar dans "Cars". "Les voitures ont un grand pare-brise pour les yeux, une grande calandre pour la bouche”, confie le réalisateur. “Mais nous, on a des ailes encombrantes, des tout petits pare-brise, une bouche à créer sous l'avion. Et puis on a les hélices, tout le temps dans le champ de la caméra".

La dernière fois que Disney avait donné vie à un avion, c'était en 1942, dans le segment "Pedro" du film à sketches "Saludos Amigos". "L'avion pouvait se courber, se servait de ses ailes comme de bras, c'était très cartoonesque, charmant à sa manière, mais nous ne voulions pas faire cela", dit-il, préférant opter pour davantage de réalisme. 

Un réalisateur à bonne école
Comme Dusty, Klay Hall a dû faire preuve de patience et de persévérance pour trouver l'allure de ses avions animés. Mais il a été à bonne école. Entré chez Disney alors que les légendaires "Neuf vieux messieurs" du studio - les pères fondateurs de Disney - étaient encore aux manettes, il a retenu la leçon.

"J'allais parfois les voir avec un dessin pour leur demander leur avis", confie-t-il. "Ils me demandaient: ‘Tu l'as fais combien de fois ?’ Je répondais: ‘Trois ou quatre’. La réponse était toujours la même : ‘Refais-le encore une vingtaine de fois et reviens nous voir".

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