Cet article date de plus de dix ans.

Avant-première de "Diana" : le biopic sur Lady Di crée la polémique

Pas encore sorti mais déjà sujet de polémique, le film « Diana » était projeté le 5 septembre en avant-première mondiale à Londres. Réalisé par Oliver Hirschbiegel avec Naomi Watts dans le rôle de la princesse de Galles, ce biopic est centré sur les deux dernières années de la vie de Diana et sur son histoire d’amour avec un chirurgien pakistanais. Et c'est là que le bât blesse.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Lady Di (Naomi Watts) et Hasnat Khan (Navee Andrews) dans "Diana" d'Oliver Hirschbiegel
 (Concorde Filmverleih GmbH)
Sortie en France  : le 2 octobre 2013

Reportage : Loïc de La Mornay, Nicolas Hameon
Pour écrire le scénario de « Diana », le scénariste Stephen Jeffreys s’est inspiré du best-seller de Kate Snell "Diana: Her Last Love", publié en 2001. L’auteure suggérait que la relation entre Diana et Dodi Al-Fayed avait pour seul but de rendre jaloux Hasnat Khan, le chirurgien pakistanais dont la princesse s’était follement éprise. Ce dernier, âgé aujourd’hui de 54 ans, et toujours en exercice dans un hôpital de l'Est londonien, a parlé de « rumeurs ». Quant au film, il estime qu’il sonne « complètement faux ». A l’écran, c’est le comédien Naveen Andrews ("Le Patient anglais", "Lost") qui incarne le praticien aux côtés d’une Naomi Watts sous pression.
Les médias anglais ne remettent d’ailleurs pas en cause la prestation de la comédienne mais le parti-pris du réalisateur. Dans Le Guardian, le critique Peter Bradshaw écrit : "La vérité c'est que 16 ans après ce terrible jour de 1997, Diana est morte une seconde fois de façon horrible". Pas sympa pour Oliver Hirschbiegel, même si le cinéaste allemand est un habitué des sujets à controverse.

Un réalisateur abonné aux sujets délicats 

En 2001, il avait réalisé « L’Expérience », un thriller qui s’inspirait d’étude menée à la prison de Stanford en 1971. Le film avait reçu plusieurs récompenses dans des festivals. Puis en 2005, Oliver Hirschbiegel avait signé « La Chute » qui retraçait les dernières heures d’Hitler dans son bunker berlinois. Là encore, les récompenses ont afflué et le film a été cité à l'Oscar du Meilleur film étranger. Et ce, malgré la polémique : les critiques reprochaient à Hirschbiegel d’avoir donné un visage « trop humain » au Führer.
Le réalisateur avait ensuite changé de registre avec « Invasion » en 2006. Il s’agissait d’un remake d’un classique de la SF des années 50, avec Nicole Kidman et Daniel Craig.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.