Après Philippe Muyl, Jean-Jacques Annaud représentera la Chine aux Oscars
Doté d'un budget de 35 millions d'euros, financé à 80% par la Chine, "Le dernier loup", treizième long métrage de Jean-Jacques Annaud, a été tourné dans la steppe mongole.
C'est la deuxième année de suite qu'un réalisateur français représente Pékin dans la course aux prestigieuses statuettes, après Philippe Muyl l'an dernier pour Le promeneur d'oiseau. Le film Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud, plus grosse coproduction franco-chinoise à ce jour, va représenter la Chine aux Oscars.
"Je suis ravi, quel que soit le résultat. C'est déjà formidable de concourir aux Oscars, a souligné Xavier Castano, coproducteur du film. Jean-Jacques Annaud a eu l'Oscar pour son premier film, La Victoire en chantant [qui représentait le Côte d'Ivoire, en 1977]. C'est formidable, bien des années plus tard, qu'il soit de nouveau dans la compétition."
Adaptation d'un best-seller chinois
Doté d'un budget d'une quarantaine de millions de dollars (35 millions d'euros), financé à 80% par la Chine, Le dernier loup (Wolf Totem, en anglais), treizième long métrage de Jean-Jacques Annaud, a été tourné dans la steppe mongole. Sorti en février en France, le film y a rassemblé 1,28 million de spectateurs.
Adaptation du best-seller chinois Le totem du loup de Jiang Rong (2004), ce film en 3D, ode au respect de la nature, raconte l'histoire de deux étudiants pékinois. Ils sont envoyés en Mongolie intérieure à la fin des années 1960, en pleine Révolution culturelle, pour "éduquer" une tribu de bergers nomades. L'un d'eux, fasciné par les loups, va décider d'en capturer un pour l'élever.
Un César du meilleur film étranger en 1987 pour "Le nom de la rose"
Chaque année, l'académie des Oscars retient cinq films seulement dans la catégorie du meilleur film étranger, sur plus de 60 proposés par différents pays. Elle annonce d'abord une première liste, puis sa sélection finale. En France, Jean-Jacques Annaud a reçu le César du meilleur film et meilleur réalisateur pour La guerre du feu en 1982, le César du meilleur film étranger pour Le nom de la rose en 1987 et celui du meilleur réalisateur pour L'ours, en 1989.
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