Après la Croisette, "Green Room" de Jeremy Saulnier terrifie Deauville
Le festival du film américain de Deauville projetait "Green Room" du New-yorkais Jeremy Saulnier. Hyperviolent, il raconte les efforts d'un petit groupe de rockers pour échapper à la mort promise par des nazis américains auteurs d'un meurtre dont les jeunes musiciens ont été les témoins. Filmé dans une espèce de huis-clos "Green Room" évoque les meilleurs films de siège.
Green Room Film américain de Jeremy Saulnier 1h34 Avec Anton Yelchin, Imogen Poots, Patrick Stewart, Alia Shawkat, Joe Cole, Callum Turner Synopsis : Après avoir assisté à un acte de violence horrible, un jeune groupe de punk rock se retrouve piégé dans un lieu isolé. Pour survivre, ils vont devoir lutter contre une bande de skinheads bien décidés à éliminer tous les témoins.
Présenté en compétition au Festival du Film Américain de Deauville après avoir pris à la gorge le public de la Quinzaine des Réalisateurs en mai dernier à Cannes, "Green Room", le film du New-yorkais Jeremy Saulnier a eu le même effet sur les festivaliers normands.
Voici ce que nous écrivions du film de Jeremy Saulnier lors de la projection cannoise :
« Green room » restera sans doute comme l’un des meilleurs « films de siège » et l’on pense immédiatement à « Une nuit en enfer »(Robert Rodriguez 1996) dont les monstres et démons seraient remplacés par des hommes dévoyés par une idéologie perverse. Le film s’inscrit dans une lignée où « La nuit des morts-vivants » (George Romero 1960), « Les Chiens de paille » (Sam Peckinpah 1971) ou encore « Assaut sur le central 13 » (John Carpenter 1976) font office de référence. Mais Saulnier va plus loin que chacun d’entre eux dans l’expression de la violence. Il n’épargne rien au spectateur : ni le ventre qui s’ouvre au fil d’un cutter, ni les gargouillis sanguinolents d’une gorge déchiquetée par les crocs d’un pittbull, ni les ravages immédiats d’une balle de gros calibre tirée en pleine figure.
Les morceaux de musique punk accompagnent les scènes les plus trash et illustrent bien la panique dans laquelle se débattent les jeunes musiciens. La mise en scène est forcément rapide et efficace, et les images filmées à l’épaule. Ce film n’est à l’évidence pas pour tous les publics mais il a parfaitement sa place dans une Quinzaine des Réalisateurs qui explore avec curiosité les voies de la création cinématographique mondiale. C’est le type de film qu’on adore ou qu’on déteste. Ce n’est même plus un avis, c’est un sentiment qui vient des tripes.
Culturebox avait rencontré Jeremy Saulnier sur la Croisette, retrouvez cette interview en cliquant sur ce lien .
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