Pour Roman Polanski, le mouvement #MeToo est une "hystérie collective"
"A mon avis, c'est entièrement de l'hypocrisie", a estimé le cinéaste franco-polonais, dans une interview accordée à l'édition polonaise de l'hebdomadaire "Newsweek".
Il évoque une "hypocrisie" et une "hystérie collective". Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski, accusé d'agression sexuelle sur mineure et reconnu coupable de détournement de mineure en 1977, a vivement critiqué le mouvement #MeToo, dans un entretien accordé à l'édition polonaise de l'hebdomadaire Newskeek.
"Il me semble que c'est une hystérie collective, du genre de celles qui arrivent dans les sociétés de temps à autre", a déclaré le réalisateur, âgé de 84 ans. A l'instar de Bill Cosby, Roman Polanski a été expulsé de l'académie des Oscars début mai, en raison d'une relation sexuelle illégale avec une mineure de 13 ans, survenue en 1977.
Pour le cinéaste, le mouvement #MeToo fait partie de ces phénomènes qui "prennent parfois une tournure plus dramatique, comme la Révolution Française ou la nuit de la Saint-Barthélemy en France, et parfois moins sanglante, comme en 1968 en Pologne ou le maccarthysme aux Etats-Unis".
"C'est entièrement de l'hypocrisie"
"Tous, mus essentiellement par la peur, s'efforcent de se joindre à ce mouvement", a déclaré le réalisateur franco-polonais. "Quand je l'observe, cela me rappelle la mort d'un leader nord-coréen adulé, qui a fait terriblement pleurer tout le monde, et certains pleuraient si fort qu'on ne pouvait pas s'empêcher de rire."
"A mon avis, c'est entièrement de l'hypocrisie", martèle le cinéaste auprès de l'édition polonaise de Newsweek.
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