À Besançon, un étudiant d'origine ukrainienne réalise des courts métrages sur la guerre déchirant son pays
Un jeune étudiant de Besançon, né en Ukraine, s'empare de sa caméra pour réaliser des courts métrages engagés sur le conflit qui met à feu sa terre natale.
C’est un court métrage à l’air inoffensif : deux souris blanches évoluent dans une décharge et tentent de lutter pour leur survie. House of Mice (Maison de souris) raconte une histoire très actuelle, celle de la guerre en Ukraine. Les rongeurs deviennent une métaphore des populations civiles fuyant les bombardements russes et leur ville détruite.
Ecrit avant le conflit
Derrière la caméra se trouve un cinéaste en herbe. Erik Sémashkin, un jeune étudiant en cinéma de Besançon né à Odessa et arrivé en France à l’âge de huit ans.
A travers ce court métrage, imaginé avant le début de la guerre, il avait souhaité exprimer la vie des Ukrainiens face aux tensions avec le Kremlin. “J’ai encore de la famille là-bas et c’est toute cette pression-là que j’ai voulu exprimer. C’est au montage que j’ai découvert que le conflit avait réellement commencé. C’est peut-être là que j’ai donné une dimension encore plus sombre”, explique Erik Sémashkin.
"Plastic Soldier"
Après la sortie de House of Mice, le jeune étudiant va plus loin en réalisant Plastic Soldier il y a quelques semaines. Un projet plus ambitieux d’une dizaine de minutes sur la rencontre d’un jeune Serbe prêt à s’engager dans l’armée à Belgrade, marqué par les bombardements de l’OTAN de 1999 dans le conflit du Kosovo. Mais la rencontre, sur son chemin, d'une troupe internationale de comédiens, va le faire radicalement changer d’avis.
Le court-métrage a déjà décroché un tremplin organisé par une école de médiation culturelle. Un accomplissement pour le jeune cinéaste qui a découvert le septième art enfant en faisant du stop-motion avec des legos, avant de passer à l’étape supérieure : réaliser ses propres sujets.
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