Cet article date de plus de douze ans.

C'est la dernière relève au phare de Cordouan

Serge Andron et Jean-Paul Eymond, les deux derniers gardiens du phare de Cordouan vont regagner ce soir la terre ferme. Ils auront passé de longues années de veille dans ce "Versailles de la mer".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le phare de Cordouan, le "Versailles de la mer" a fêté l'année dernière ses 400 ans de lumière. Depuis 1611, avec son faisceau lumineux repérable à une quarantaine de kilomètres à la ronde, il illumine l'entrée de l'estuaire de la Gironde. Il est le premier bâtiment français classé monument historique, en 1862, en même temps que Notre-Dame-de-Paris.

Le phare de Cordouan, un château au milieu de l'eau. Il en impose avec sa pierre de taille très épaisse et ses ornements royaux. A son arrivée au phare, le visiteur va de surprise en surprise. Cordouan est le seul phare à posséder une chapelle. L'appartement du roi est remarquable avec son sol en marbre blanc et noir, ses deux cheminées, ses bustes en pierre. Pour arriver à la lanterne, il faut gravir 311 marches. Elle porte aujourd'hui à 40 km en mer, et assure aux marins le rythme immuable de ses trois éclats en 12 secondes.

Ce soir, Jean-Paul Eymond 60 ans , et Serge Andron, 61 ans partent à la retraite laissant derrière eux "leur" phare. Depuis 35 ans, ils passaient jusqu'à 14 jours d'affilée dans le phare.
Mais ce joyau ne sera pas complètement abandonné au milieu des flots. Les deux hommes remettront une vieille clef de 30 cm de long à quatre employés du Syndicat mixte pour le développement durable de l'Estuaire de la Gironde.

Une fois à terre pour sa retraite, Serge Andron entend bien profiter de son bateau avec ses trois petits-enfants.
Jean-Paul Eymond, lui, aura sa "cabane de pêcheur " qu'il a prévu de "retaper ". "Je ne quitterai pas ce milieu qui m'a tellement émerveillé ", dit-il.

Le phare de Cordouan est visité chaque année par plus de vingt trois mille visiteurs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.