Vidéo Rencontre avec Riad Sattouf : les secrets de cuisine de ses "Cahiers d'Esther"
C'est le retour d'Esther. On peut chaque semaine lire ses aventures dans les colonnes du Nouvel Obs, mais c'est encore un autre plaisir de les retrouver rassemblées dans un album. 52 histoires du quotidien d'une petite Parisienne d'aujourd'hui. Elle a maintenant 11 ans, des boutons qui pointent sur le bout du nez, un grand frère toujours "ultra con" et un nouveau petit frère, Gaétan (hélas un "garçon"). Elle est toujours raide dingue de son père ("Il est excellent"), mais commence à regarder les garçons de plus près…
Comme d'habitude Riad Sattouf nous régale avec son œil acéré, sa manière bien à lui de transformer en chroniques hilarantes (et instructives) le quotidien d'une enfant (on n'avait pas vu ça depuis Goscinny). Pas un poil de démagogie dans ce nouvel opus, qui voit Esther grandir, réagir et s'interroger sur le monde qui l'entoure, en vrac la folie des marques dans la cour de récré, les attentats, la politique ("Je suis de droite", déclare-t-elle, il faut le lire pour comprendre), et découvrir les mystères de la reproduction humaine, sans s'en réjouir plus que ça : "Je trouve ça SCANDALEUX qu'on soit obligé d'apprendre ça quand on est pas intéressé." La jeune fille commence gentiment à se révolter (À sa mère : "Tu coupes rien du tout, c'est fini la frange. Et peux-tu frapper avant d'entrer dans la chambre à partir de maintenant ? Merci").
On se délecte des anecdotes, des tics de langage, de l'adolescence qui émerge. On observe à travers le regard d'Esther la société, ses conforts et ses inconforts, et l'on constate avec une forme de réconfort à quel point rien n'a changé dans ce qui fait la vie d'une fillette et de ses congénères sur le chemin vers l'âge adulte, si ce n'est le décor (et encore), et les outils (l'Iphone, ce nouvel objet totémique).
Riad Sattouf s'est lancé dans une double entreprise : suivre Esther jusqu'à ses 18 ans d'un côté, et remonter dans le temps pour raconter son enfance dans "L'arabe du Futur" de l'autre. Double entreprise passionnante, qui joue sur le long cours, ouvrant champs, contrechamps et contretemps qui multiplient les points de vue et élargissent les perspectives. Et surtout, un double projet qui donne au lecteur la joie de s'installer.
Nous avons rencontré Riad Sattouf à Paris dans un café près de chez son éditeur Allary, pour qu'il nous livre quelques secrets de ce deuxième acte des aventures d'Esther. Il nous a aussi parlé de cuisine, de son insatiable curiosité pour l'enfance, et de sa passion pour la bande dessinée... Rencontre.
INTERVIEW - RIAD SATTOUF
Quel est le mode d'emploi pour dessiner "Les cahiers d'Esther" ?
Riad Sattouf : j'appelle régulièrement Esther. Pas toutes les semaines parce que parfois, elle me raconte tellement de choses que je peux en faire plusieurs histoires. Je la vois aussi de temps en temps. Je lui pose des questions sur l'actualité, mais comme elle n'a pas vraiment accès à l'information (ses parents ne la laissent pas regarder les infos), souvent elle n'y comprend pas grand-chose. C'est un peu comme si elle écoutait la radio sur une île déserte, une radio qui capte mal, et elle entend des bribes. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'elle comprend de l'actualité, ce qui surnage. Sinon elle me raconte d'elle-même des petites histoires qui lui sont arrivées et souvent, dans les choses qu'elle me raconte, c'est l'"à-côté" qui m'intéresse, plutôt que la vraie histoire.
C'est sa vérité à elle que j'essaie de dessiner"
Par exemple, une fois, elle m'avait raconté qu'elle avait regardé un épisode de l'émission "Les Marseillais" (une télé-réalité), avec une copine qui ne lisait jamais de livres. Elle trouvait ça bizarre qu'ils ne fassent rien de leur journée, et en plus, elle ne comprenait pas vraiment ce que disaient les types avec leur accent. Pour elle ce qui était intéressant, c'était de savoir pourquoi les protagonistes avaient du mal à parler. J'ai gardé ça, mais j'ai aussi centré sur sa copine qui préférait regarder la télé et se justifiait de préférer les images aux livres. J'essaie d'aller dans le sens d'Esther tout le temps. Si elle trouve un truc bizarre alors je vais essayer de le trouver bizarre aussi. C'est sa vérité à elle que j'essaie de dessiner.
Quand je travaille, j'entends sa voix dans ma tête"
Au début quand elle me racontait ses histoires, je ne prenais pas de notes. Mais ensuite j'ai pris l'habitude de prendre des notes, pour bien restituer sa manière de parler, comment elle emploie les mots, et y compris les petites erreurs. Dans le tome 2 par exemple, elle dit "ZPEP" au lieu de dire "ZEP", ou dernièrement elle m'a parlé de "texticules", j'aime bien utiliser les mots comme elle me les dit. Et à force, comme je lui parle souvent, quand je travaille j'entends sa voix dans ma tête et donc c'est simple de retrouver sa façon de parler... J'aime bien restituer aussi les intonations, les manières de parler, les tournures. Par exemple elle me raconte plein de petites histoires, et elle dit des phrases comme : "Lui, il est con mais trop trop !", ce genre de tournure, si je ne note pas quand elle me le dit, ensuite je ne m'en souviens plus.
Est-ce que vous n'avez pas peur qu'Esther un jour vous claque dans les pattes, qu'elle n'ait plus envie de vous parler ?
Riad Sattouf : ma chance, c'est que la vraie Esther, comme l'était Vincent Lacoste quand j'ai tourné "Les beaux gosses", ne sont pas vraiment intéressés par ce que je fais. Ça les flatte, mais Esther, par exemple, ne lit pas les histoires chaque semaine dans le Nouvel Obs, elle lit l'album quand il sort. Un jour elle en aura peut-être marre de me raconter ses histoires mais pour l'instant elle est partante pour me raconter plein de trucs, j'en profite. Et elle n'invente rien je crois. Pour elle c'est juste le quotidien, cela n'a rien d'extraordinaire, et elle ne voit même pas pourquoi j'en fais des BD. Et si elle inventait des choses je le sentirais tout de suite.
Esther n'est pas vraiment intéressée par ce que je fais"
Parfois même, elle ne me raconte pas certaines choses sur le moment, par omission, et ça ressort quelques temps plus tard. Parfois Esther me raconte des choses très intimes, comme cette histoire avec les trois amoureux en même temps, qui ne sont pas au courant, mais qui la regardent… Je n'aurais jamais osé lui demander "alors, les amoureux ?" Je n'essaie jamais de lui soutirer des informations. Et j'échange aussi très peu avec ses parents sur le sujet. Parfois son père me dit "tiens il s'est passé ci ou ça de marrant tu devrais la brancher la dessus". Mais c'est rare.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris, au cours de ces deux années de dialogue avec Esther ?
Riad Sattouf : ce qui m'a le plus surpris depuis que je fais les "Cahiers d'Esther", c'est la vitesse à laquelle les problématiques de l'adolescence arrivent. Par exemple, j'avais le souvenir que la reproduction humaine, on apprenait ça en 6e ou en 5e, Esther, elle l'a appris au CM2.
Je ne sais pas, mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui les enfants sont matures plus vite"
Et c'est marrant à observer. Bon évidemment je l'attendais. Je savais que ça allait arriver, mais pas aussi vite ! Elle joue encore à des jeux d'enfants mais maintenant elle est surtout intéressée par les relations entre les individus, entre les garçons et les filles. En relisant le premier tome, je constate qu'il y a eu des changements. Elle a des valeurs morales qui évoluent. Parfois elle est en contradiction avec elle-même. Elle dit une chose, puis son contraire, avec la même conviction. Mais c'est vivant et c'est humain.
Qu'est-ce qui différencie Esther du petit Riad de l'Arabe du futur ?
Riad Sattouf : pas grand-chose dans le fond ! Les problématiques sont un peu les mêmes. Les relations garçons/ filles n'ont pas évolué… J'étais étonné de voir à quel point les relations garçons/ filles dans l'école bourgeoise d'Esther de son arrondissement étaient définies par les mêmes règles que dans mon école en Syrie. Le niveau de violence physique était différent en Syrie parce que les profs étaient violents. Mais en Syrie les garçons jouaient ensemble et jouaient au foot et si tu ne jouais pas au foot t'étais pas considéré comme un garçon... Comme dans l'école d'Esther.Les filles jouaient dans leur coin. C'était séparé par le système, mais dans l'école d'Esther les filles et les garçons ne jouent jamais ensemble, sont séparés aussi, mais d'eux-mêmes. C'est vraiment le patriarcat qui est à l'œuvre partout … Pour elle, un garçon doit cacher ses émotions et avoir un regard ténébreux. Et dès qu'un garçon commence à parler trop de ce qu'il ressent, elle est gênée parce qu'elle a l'impression qu'on lui vole une part de ce qu'elle imagine être de sa féminité… Cet aspect très conservateur des enfants, j'aime bien le raconter…C'est vraiment le patriarcat qui est à l'œuvre partout"
Les enfants d'aujourd'hui peuvent acquérir l'organe de la télépathie"
Ce qui a vraiment changé, c'est la technologie. Les enfants d'aujourd'hui naissent vraiment avec la conscience qu'il existe des organes à l'extérieur d'eux-mêmes, qu'ils peuvent acquérir, notamment le téléphone portable, qui est l'organe de la télépathie. C'est une machine qui leur permet de communiquer avec d'autres humains à distance sans que personne ne soit au courant de ce qui se passe. Et ça, c'est quelque chose qui à mon époque était de l'ordre de la science-fiction et je ne pensais pas du tout que ça pourrait arriver. Et aujourd'hui, les enfants naissent avec ce truc-là et je pense que ça modifie leur perception de la réalité, ils ont une conscience un peu plus globale du monde... Bon, je veux pas trop analyser mais le fait qu'ils grandissent avec la conscience d'un continent à explorer qui est le monde d'internet, c'est un truc que je n'avais pas du tout à mon époque. Je dirais que c'est ça la vraie différence.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de dessiner les aventures d'Esther ?
Riad Sattouf : j'avais déjà commencé "L'Arabe du Futur" quand j'ai revu cette petite fille qui avait bien grandi et qui a commencé à me raconter des choses de sa vie d'écolière. Ça m'a tout de suite parlé parce que j'étais en plein dans ces problématiques de l'enfance avec "L'Arabe du futur" et ça m'a paru intéressant de mettre les deux histoires en parallèle, à trente ans d'intervalle, de faire dialoguer les deux histoires, pas seulement parce que ce sont les mêmes problématiques mais aussi pour bousculer mes certitudes. C'était une manière de s'intéresser à une autre façon de regarder le monde, en donnant expression à une petite fille d'aujourd'hui.
Pour moi, faire cette BD, c'est comme écrire un journal de bord d'exploration d'un monde inconnu"
Et d'ailleurs je suis souvent surpris, elle me parle par exemple souvent de choses très positives, de la joie, de nourriture, des choses auxquelles je ne m'intéresserais pas forcément spontanément. Pour moi, c'était comme écrire un journal de bord d'exploration d'un monde inconnu. Dans mes BD, j'essaie toujours de faire un récit de voyage. Quand j'étais petit, je me rappelle d'un livre qui s'appelait "La vie secrète des bêtes". Sur chaque double page, le livre présentait une espèce : le loup, la perdrix, la marmotte… Pour chaque animal, on nous expliquait ce qu'il mangeait, comment il chassait, comment il se reproduisait. Et c'était raconté vraiment comme un récit. D'une page à l'autre l'animal passait de personnage principal à personnage secondaire : on retrouvait la marmotte par exemple en personnage secondaire dans la page du loup (elle se faisait bouffer). J'aimais bien cette description d'un monde inconnu et sans pitié. Et j'aime bien ces descriptions avec un point de vue un peu candide, à hauteur d'enfant. Les enfants ont un regard neuf sur tout, et en même temps ils peuvent vite être blasés et avoir l'impression d'avoir fait le tour de la question. J'évite d'intellectualiser surtout. Je veux garder une forme de spontanéité. J'ai peur en analysant que ça désactive les rouages. Je préfère les descriptions, qui peuvent créer un sens plutôt que des idées préétablies. Je n'aime pas les moralisateurs, ça me crispe.
Pourquoi vous intéressez-vous autant à l'enfance ?
Riad Sattouf : on a tendance à donner à l'enfance un statut de toute éternité, alors que c'est un moment. Un moment qui passe vite. C'est pour ça que je voudrais projeter dans 8 tomes le passage d'une enfance.
L'enfance n'est pas un lieu, c'est un mouvement"
Je me souviens que Jean-Pierre Haigneré, qui jouait le prof de physique dans "Les beaux gosses", m'avait dit : "Aller dans l'espace, ça ne veut rien dire. Aller dans l'espace, c'est un mouvement, on est dans le ciel, à 12 000 kilomètres de la terre, mais on est sans cesse en mouvement, on n'est jamais au même endroit." Et bien je pense la même chose pour l'enfance. L'enfance n'est pas un lieu, c'est un mouvement.
Est-ce qu'il vous arrive d'être en panne d'inspiration ?
Riad Sattouf : pour Esther, à partir des notes, je me lance directement dans l'histoire. Chaque semaine, je dois dessiner une page, donc je n'ai pas le temps de réfléchir. Souvent c'est mieux de ne pas trop réfléchir. Si l'on se pose trop de questions, on est vite paralysé. Finalement c'est bien ce rythme. C'est un peu comme le sport, y a des jours où t'as pas envie de faire de sport et le prof te dit "allez vas-y !" Que ça te plaise ou non, c'est pareil. Il faut y aller. Il paraît que le cerveau est comme un biceps, c'est un muscle, plus tu l'entraînes, plus il est efficace. C'est bien de s'imposer des choses comme ça. N'empêche, chaque semaine, j'ai l'angoisse de la page blanche. Chaque semaine, je me demande comment je vais faire la page d'après. Je suis incapable d'en prévoir à l'avance. Si je pars en vacances, j'emmène mon matériel avec moi. Là, on est jeudi et commence à monter l'angoisse de la page d'Esther de la semaine prochaine…
Ecrire des histoires, ça ressemble à faire la cuisine"
Je relis énormément de vieilles bandes dessinées que je lisais quand j'étais enfant pour retrouver ce qui m'avait plu dedans J'essaie de décortiquer la façon dont ils l'ont fait, de trouver la recette secrète… Tintin, les BD de Moebius, Goossens, Blutch… Je relis tous ces auteurs en boucle. Parfois, j'ai un peu l'impression d'être comme un cuistot. Je regoûte des plats pour trouver quel est le secret de la blanquette, avant de refaire un plat, essayer d'analyser ce que la vraie poule au pot a d'extraordinaire… Je trouve que c'est assez proche de la cuisine, de faire des histoires. Il faut imaginer le récit, trouver les ingrédients, les mélanger, trouver le juste assaisonnement…"
Pourquoi avoir choisi la bande dessinée, pourquoi pas un autre mode d'expression ?
Riad Sattouf : j'ai fait des films, mais la bande dessinée, ça fait vraiment partie de ma vie. C'est une passion. C'est un moyen d'expression qui a été un peu méprisé, qui a acquis ses lettres de noblesse depuis quelques décennies seulement, maintenant n'importe qui peut lire des bandes dessinées. Moi j'écris des bandes dessinées pour les gens qui ne lisent pas de bandes dessinées, et j'aime ça passionnément.
C'est à la BD que je voudrais donner ce que j'ai de plus intime, l'histoire de ma vie ! Je ne me verrais pas faire un roman"
J'adore la littérature, mais j'ai été plus touché et ému par des bandes dessinées quand j'étais enfant que par des romans. Les romans, c'est arrivé plus tard quand j'étais ado, adulte, mais le contact avec la lecture, pour moi, c'est la BD. L'hypnose de la bande dessinée est un truc trop fort et donc… La BD n'a pas du tout été un moyen d'arriver au cinéma, pas du tout, le cinéma c'est arrivé un peu grâce à la bande dessinée, un peu par hasard. La bande dessinée c'est une liberté qu'aucun autre moyen d'expression ne peut offrir. Je m'en suis rendu compte avec "L'Arabe du futur", j'ai toujours été tenté par les expériences diverses, mais je crois qu'il faut faire ce qui nous touche au cœur le plus. Etre un faiseur, c'est faisable, c'est comme en cuisine, si on est fasciné par le monde des légumes par exemple, on peut éventuellement faire des sushis ou un truc comme ça mais il vaut mieux se laisser porter par le truc profond qui nous emmène vers les légumes (mais ça n'engage que moi !)
C'est tellement génial de faire de la bande dessinée !"
Pour moi c'est la BD parce que c'est quelque chose qui ramène à l'enfance. Je me rappelle il y avait une bande dessinée que je lisais en Syrie, qui était une bande dessinée de science-fiction faite par deux auteurs américains, ma grand-mère avait dû me l'envoyer au milieu d'une pile de Tintin… C'était une bande dessinée pas du tout connue, une sorte de BD promotionnelle qui avait été faite pour lancer un jeu vidéo des années 80, mais qui était ultra bien dessinée. Les dessins de cette bande dessinée me fascinaient complètement, c'était des dessins hyper réalistes. Je la lisais en boucle mais je ne comprenais rien à l'histoire. Je regardais tous les dessins, c'était ultra hypnotisant comme univers. Et récemment, je suis tombé sur une page originale de cette BD à vendre sur Ebay, et elle ne valait rien du tout, je l'ai tout de suite achetée, et je l'ai reçue et en fait, c'était comme si j'avais une relique sacrée, un morceau de l'Arche de l'Alliance, comme si j'avais lu les 10 commandements pendant des dizaines d'années et que j'avais un morceau du vrai truc. Ce sont des émotions très fortes parce que c'est lié à l'enfance je pense. Chaque coup de pinceau, je l'avais regardé des dizaines de fois, chaque lumière, chaque détail, et de le voir en vrai je me suis dit c'est tellement génial de faire des bandes dessinées. Après, je pense qu'il y a des enfants qui peuvent être fascinés par d'autres choses, ressentir le même genre d'émotions avec la musique par exemple. Il faut trouver ce qui nous fascine…
A part Esther et L'Arabe du Futur, est-ce que vous travaillez sur d'autres projets en ce moment ?
Riad Sattouf : non, je me concentre sur "Les cahiers d'Esther" et sur "L'Arabe du futur" (sortie prévue du tome 4 en novembre 2017). Aujourd'hui, j'ai pas mal de lecteurs, je les rencontre dans les salons, dans les librairies... Je les ai attendus pendant 20 ans (sourire), et maintenant qu'ils sont là, je veux leur donner des livres !! Moi-même, en tant que lecteur, j'adore avoir la suite des histoires que j'aime. Je n'aime pas attendre des années avant de pouvoir lire la suite d'une histoire. Je me lancerai peut-être dans d'autres projets quand j'aurai fini "L'Arabe du futur"…
"Les cahiers d'Esther - Histoire de mes 11 ans", Riad Sattouf (Allary Editions - 56 pages couleur - 16,90 €)
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