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Reportage Festival d'Angoulême : "L'Attaque des Titans", plus qu'une exposition, une plongée dans l'univers du manga

Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
"L'Attaque des Titans" de Hajime Isayama. (L'ATTAQUE DES TITANS © HAJIME ISAYAMA / KODANSHA LIMITED)
Le 50e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême propose la première exposition européenne sur "L'Attaque des Titans", le manga phénomène d'Hajime Isayama. Elle présente un peu plus de 170 planches originales et couvre l'intégralité du manga.

Il a fallu de longs mois de travail pour mettre en place cette exposition avec l'éditeur japonais d'Hajime Isayama, Kodansha. "L’Attaque des Titans, de l’ombre à la lumière" est présentée au Festival de la BD d'Angoulême, à partir du jeudi 26 janvier. "Elle ne présente pas une œuvre, car on est partis du principe que le manga L’Attaque des Titans [Shingeki no Kyojin en version originale] est suffisamment connu. L'exposition est donc riche en spoilers", prévient Fausto Fasulo, le directeur artistique adjoint en charge de la programmation Asie du festival. Le manga d’Hajime Isayama connaît un immense succès dans le monde depuis le début de sa publication en 2009. En septembre 2022, 110 millions d'exemplaires avaient été publiés dans le monde.

>> "L'Attaque des Titans" est-il le manga le plus emblématique de sa génération ?

L'Attaque des Titans raconte l'histoire d'Eren Jäger, un adolescent dont la mère a été dévorée par des Titans. Personne ne sait d’où ils viennent. Une seule chose est sûre, ils semblent animés par un unique but : dévorer les humains, un par un. Eren Jäger et sa communauté font tout pour se protéger des Titans. Les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée de hautes murailles au sein de laquelle vivent aujourd’hui leurs descendants. Ignorant tout du monde extérieur, ils se pensent au moins à l’abri des Titans. Mais leurs vies basculent le jour où surgit un Titan démesuré.

"Le grand brassage culturel du manga"

"L'idée est de donner des clés de compréhension, d'interprétation, aux visiteurs et qu'à la sortie cela amène à une réflexion", explique Fausto Fasulo. L'exposition est organisée en quatre parties, ayant toutes une thématique différente. "La première s'attache aux origines des Titans, aux racines inspirationnelles pour Isayama. On évoque le grand brassage culturel du manga. L'Attaque des Titans mêle la mythologie grecque, scandinave, le folklore japonais..."

Une des salles de l'expo "L'Attaque des Titans" à Angoulême. (LAETITIA DE GERMON / FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

"La deuxième partie, poursuit Fausto Fasulo, 'l'art de la guerre', montre comment Hajime Isayama met en scène la guerre de manière très polyphonique. On a des éléments issus de la chevalerie médiévale et un aspect steampunk. La troisième partie, 'le plus grand ring du monde', montre l'intérêt d'Hajime Isayama pour les arts martiaux et particulièrement le combat libre. C'est une passion qu'il a depuis des années et il s'en sert pour en faire un élément dramatique du récit, notamment dans les combats avec les Titans. La quatrième partie, 'l'œil vivant', s'intéresse aux jeux de regard, et aux regards, qu'il peut y avoir entre les personnages du manga et comment Hajime Isayama s'en sert comme un vecteur d'expression, d'échanges, entre les personnages. C'est une salle où il y a énormément d'yeux. L'idée est que le visiteur se sente observé et qu'en même temps lui aussi soit observateur."

Une des salles de l'expo "L'Attaque des Titans" à Angoulême. (LAETITIA DE GERMON / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La scénographie de l'exposition se veut donc spectaculaire, elle offre une véritable plongée dans l'univers de L'Attaque de Titans. On n'est pas seulement visiteur, on vit cette exposition grâce aux sons et aux jeux d'échelle présents dans les différents lieux de l'exposition. L’ambiance sonore varie selon les parties, il s’agit de quatre compositions différentes réalisées spécialement pour l’exposition.

Exposition L'Attaque des Titans, jusqu'au 29 janvier à l'Alpha - Médiathèque à Angoulème (Charente).

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