Les dessins préparatoires d'Enki Bilal exposés à la galerie Barbier & Mathon à Paris
Cette exposition, "Graphite in progress - volume 2", proposée par la galerie parisienne Barbier & Mathon devrait ravir les fans d'Enki Bilal, l'un des maîtres du 9e art. Une centaine de ses dessins préparatoires, des calques, des croquis. Loin des palettes numériques, on assiste là un un travail d'artiste-artisan. C'est à la mine de plomb qu'Enki Bilal jette ses premiers traits. Le crayon accompagne sa pensée, comme un retour à l'enfance pour celui qui adorait dessiner à la craie sur les trottoirs de Belgrade, où il est né.
Un univers unique, des personnages reconnaisables entre tous, en quelques traits de crayon, Enki Bilal nous fait entrer dans son univers. L'auteur de "La trilogie Nikopol" et de "Bug", est un artiste à part et ses dessins nous en apprennent beaucoup sur sa façon de travailler.
"L'écriture spontanée"
"C'est son premier jet, c'est son écriture spontanée, la première chose qui naît lorsqu'il commence à réfléchir à une BD, une affiche de cinéma ou même un tableau" explique le galeriste Jean-Baptiste BarbierLa passion du dessin, c'est un grand mystère, ça vient de l'enfance
Enki BilalEnki Bilal a été incité par les galeristes (il avait déjà exposé certains dessins en 2016 dans cette même galerie) à montrer ses croquis sur calque, car lui n'y avait jamais pensé. Mais finalement, il trouve un grand intérêt artistique à faire découvrir ce travail initial. "Ce que je montre dans cette exposition, c'est en fin de compte des choses que l'on ne voit pas. Le travail qui est fait ensuite par dessus les dessins finit par cacher, par gommer cette fragilité qui est celle du crayon et du dessin pur". "Tous les dessins présentés ont servi et ont fini par devenir des dessins complets, avec de la peinture, de la couleur".
L'artiste de BD vivant le plus coté avec Uderzo
Avec Uderzo, le père d'Astérix, Enki Bilal est aujourd'hui le dessinateur de bande dessinée vivant le plus cher au monde et il compte parmi les artistes contemporains les plus cotés. Certains de ses tableaux valent près de 150 000 euros. Un domaine qui ne semble pas vraiment intéresser Enki Bilal. "La cote c'est quelque chose qui me dépasse, c'est surtout sur les œuvres finies, peintes. Là on n'est pas du tout dans une histoire d'argent, mais dans un contact. Les gens qui viennent sont attirés par le dessin".
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