La colère contre l'auteur de bande dessinée Bastien Vivès est "légitime", selon la ministre de la Culture
"Il y a eu une réaction légitime contre une attitude qui était inacceptable." En visite au festival de BD d'Angoulême, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a réagi, jeudi 26 janvier, à la colère du milieu contre Bastien Vivès. L'auteur de bande dessinée est accusé de promouvoir la pédopornographie dans certains ouvrages et d'avoir tenu des propos misogynes.
Bastien Vivès devait afficher des dessins inédits lors d'une exposition programmée au cours du festival. Mais mi-décembre, alors que des autrices de BD et des associations de lutte contre la pédopornographie clamaient leur hostilité à cet hommage, la direction a annulé cette exposition. "Bastien Vivès, en tant qu'homme, a eu quand même des propos inacceptables", a souligné Mme Abdul Malak. "Il a pris à la légère des sujets extrêmement graves. Il a eu des propos insultants sur les réseaux sociaux qui sont en eux-mêmes très condamnables.
Elle aurait voulu voir l'exposition
"C'est normal, quelque part, que ces propos qu'il a tenus aient provoqué ce tollé, même des années plus tard quand ils ont été ressortis. Parce qu'ils sont inacceptables, il l'a reconnu lui-même", a insisté la ministre. Mais elle a redit qu'elle aurait préféré voir l'exposition s'ouvrir comme prévu. "La difficulté, c'est que ça s'est mélangé avec une exposition que personne n'avait vue (...) On ne saura jamais ce qu'il y avait dedans. Moi je trouve ça regrettable que les sujets se soient mélangés", a-t-elle expliqué. "Les choses ont eu lieu à un rythme tellement rapide que ce débat, finalement, n'a pas pu se tenir. Mais il continue dans la société", s'est-elle félicitée.
"J'aurais été curieuse de voir quels autres dessins il allait présenter dans un cadre comme les 50 ans du Festival d'Angoulême. Mais il a quand même eu une attitude qui n'a pas facilité les choses", a-t-elle conclu. Début janvier, une enquête préliminaire pour diffusion d'images pédopornographiques a été ouverte à l'encontre de Bastien Vivès et de deux maisons d'édition ayant publié ses ouvrages mêlant mineurs et pornographie, Glénat et Les Requins marteaux.
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