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"Je veux mourir chez moi" : une BD pour raconter la fin de vie à domicile

Dans ce roman graphique, un médecin et une artiste-peintre retracent les derniers jours d'un agriculteur chez lui, entouré de ses proches. Un récit qui ambitionne de mieux préparer des familles aux soins palliatifs à domicile. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Une planche de la BD Je veux mourir chez moi.  (FRANCEINFO)

C'est un tabou que l'oncologue Hugues Bourgeois veut lever. Ce médecin installé au Mans défend les soins palliatifs à domicile pour offrir une fin de vie plus douce à ses patients. Il a écrit le scénario du roman graphique Je veux mourir chez moi (éditions Libra Diffusio). On y suit les derniers moments d'un agriculteur à la retraite, Camille Lefort, qui a décidé de vivre ses derniers moments chez lui dans sa ferme, entouré de ses proches et avec une vue sur son jardin. 

Après une rémission, son cancer récidive. Camille sait qu’il n’en a plus pour longtemps et, en accord avec ses proches, choisit une hospitalisation à domicile. L’équipe médicale est là pour lui offrir le meilleur confort possible et soutenir la famille pour que tout se passe au mieux.

Un BD pour raconter la fin de vie à domicile

"Il faut que ce soit porteur d'espoir"

"De pouvoir décider de rester chez soi dans son environnement avec ses animaux de compagnie, s'il y en a, en étant entouré de ses proches et de pouvoir voir ses petits-enfants, c'est hyper important. Il faut que la population et les citoyens s'emparent de ce sujet de la façon la plus accessible possible, la BD, pour pouvoir échanger en famille et en discuter", juge Hugues Bourgeois. 

C'est l'artiste-peintre mancelle Ève Clair qui a dessiné les traits de Camille et le jardin coloré de la ferme. "J'ai accepté tout de suite ce défi, et ce qui m'a sauvée, c'est que je suis aussi story-boarder de métier. Le story-board c'est de la mise en scène dessinée", raconte-t-elle. 

Son style naïf et dynamique donne une profonde humanité à cette BD. Le sujet, assez lourd, échappe à un pathos trop encombrant. "Il faut que ce soit porteur d'espoir. C'est ça l'objectif. Je suis intervenue en essayant de rendre les choses plus intimistes et de mettre de l'émotion, de la couleur, de l'espérance", conclut Ève Clair. 

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