Affiche en soutien aux agriculteurs à Angoulême : "Le Festival voulait se faire l'écho" de "ce qui agite aujourd'hui la France", affirme le dessinateur Jul
Le Festival de la bande dessinée d'Angoulême, en Charente, affiche son soutien aux agriculteurs mobilisés partout en France. Un dessin de Jul a été accroché sur l'Hôtel de Ville. "Le Festival voulait se faire l'écho" de "ce qui agite aujourd'hui la France", affirme le dessinateur sur franceinfo vendredi 26 janvier.
Sur l'affiche, il est écrit "la préhistoire solidaire des agriculteurs". "L'invention de l'agriculture ? Tant qu'on ne pourra pas en vivre correctement, ne comptez pas sur moi !" s'exclame l'homme préhistorique dessiné par Jul.
"De toutes époques, le Festival d'Angoulême a été la chambre d'écho de ce qu'il se passait dans le monde extérieur", explique l'auteur de bandes dessinées. "J'ai moi-même eu pas mal de déboires à un moment avec cette histoire du tee-shirt contre les violences policières qui avait été offert à Emmanuel Macron" pendant le mouvement des Gilets jaunes, rappelle-t-il. Sur ce tee-shirt, Jul avait dessiné la mascotte du festival avait un pansement sanguinolent sur un œil, au-dessus de l'inscription "LBD 2020".
La BD s'inspire du monde agricole
"La bande dessinée ce n'est pas une espèce de monde clos, une bulle, mais c'est ouvert au monde extérieur, on se nourrit tous de ce qu'il se passe", précise Jul. "Cette volonté de justice et d'égalité est dans les valeurs de la BD, bien souvent depuis ses origines", relève-t-il. D'après Jul, "il y a plein d'auteurs qui mettent en scène ce monde paysan, c'est autant de façons d'en parler". Lui-même s'est déjà inspiré de cet univers, notamment pour écrire Il faut tuer José Bové et La faim de l'histoire.
"Je ne suis pas sûr que le paysage de la bande dessinée, et moi en premier, soyons très FNSEA, mais c'est vrai que tous les types d'agriculture souffrent aujourd'hui", reconnaît Jul. "Tout ce qui est assouplissement des normes environnementales, ça paraît aberrant dans le monde qu'on est en train de mettre en place, donc je ne pense pas que ce soit quelque chose que quiconque puisse soutenir côté bande dessinée, mais en tout cas il ne faut pas que le dialogue soit rompu", estime le dessinateur.
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