Des pièces rares pour raconter l'histoire du Manga à Oyonnax
Les estampes japonaises et les mangas présentés à Oyonnax appartiennent à un collectionneur, Pierre Stéphane Proust. Il s'agit de pièces exceptionnelles qui permettent de remonter aux origines de cet art. A découvrir notamment la reproduction d'une pièce du XIIe siècle qui illustre la vie dissolue des moines de l'époque. Il y a aussi les carnets de croquis d'Hokusai, un artiste japonais qui réalisa des estampes au XIXe siècle
Reportage : F. Grassaud / F. Llop / G. Bessaa
Les maîtres du manga de l'époque qui se nourrissaient beaucoup du folklore nippon et des colporteurs ont contribué à son développement. Dans les années 1920 et 1930, des conteurs se rendaient dans les villages et les quartiers pour raconter des histoires aux enfants. C'est ce qu'on appelle le Kamishibai, un art traditionnel japonais qui mêle le conte et l'illustration. Les dessins naïfs présentés par ces colporteurs ont servi de base au Manga moderne.
Le manga propulsé en France par Goldorak
Le manga est un véritable phénomène de société. Cet art suscite de la fascination partout dans le monde, particulièrement en France, premier consommateur de manga derrière le Japon. C'est via la télévision à la fin des années 70 que cette culture a été popularisée dans notre pays. Tout a commencé en 1978 avec Goldorak diffusée sur Antenne 2. D’autres célèbres personnages ont aussi rencontré un énorme succès à la télé dont le fameux Dragon Ball Z dans les années 90.Mais très vite, ces programmes japonais se sont faits une mauvaise réputation. Certains dessins animés sont jugées trop violents ou peu adaptés aux enfants, et une vague anti manga déferle sur la France.
Akira, 1er manga à succès dans l’héxagone
Le premier Manga a avoir rencontré le succès en France est Akira de Katsuhiro Otomo. Un coup de maître que l’on doit à Jacques Glénat, à la tête de la maison d'édition du même nom. D’autres grands succès ont suivi comme celui de Nicky Larson ou encore Astroboy. Les années 2000 ont marqué l’âge d’or des mangas avant un début de déclin en 2010. Malgré une baisse des ventes, la France et la bande-dessinée japonnaise continue d'entretenir une belle histoire d'amour.1 BD sur 4 vendue en France est un Manga.
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