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"Une œuvre à la maison" : les artistes et les galeries prêtent des oeuvres à accrocher chez soi

Grâce à l'opération "Une oeuvre à la maison", lancée par le peintre Olivier Masmonteil avec des artistes et des galeries, on peut installer chez soi une œuvre d'art pour une durée de deux mois.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
A gauche, Olivier Masmonteil, "Paysage", 2019 Huile sur toile 38 x 46 cm - A droite, Karine Hoffman, "Chief mountain", 2021 Huile sur toile 40 x 33 cm  (A droite © Courtesy Galerie Dix9 Hélène Lacharmoise)

Si les Français ne peuvent plus fréquenter musées et galeries, l'art peut s'inviter provisoirement chez eux : le peintre Olivier Masmonteil a initié auprès des artistes, galeries, centres d'art et musées une intitiative de prêts d'oeuvres d'art à domicile, sur le modèle des artothèques.

Lancée début avril, l'opération "Une oeuvre à la maison" vise à offrir une bouffée d'oxygène artistique en attendant la fin du confinement, a expliqué à l'AFP l'artiste "engagé pour un art non élitiste et accessible".

Artistes, centres d'art, galeries, musées, fondations, collectionneurs, il appelle tous ceux qui le souhaitent à rejoindre l'opération. Elle concerne des oeuvres de moins de 10 000 euros, pas trop fragiles. Elle est ouverte à tous les particuliers dans un rayon inférieur à 10 kilomètres de la localisation des oeuvres listées sur un compte Instagram dédié, @uneoeuvrealamaison.

Une trentaine d'artistes, centres d'art et galeries déjà mobilisés

Après la diffusion de l'annonce d'une oeuvre disponible, les particuliers ont 15 jours pour adresser leurs motivations, d'une ligne à plusieurs pages, par mail ou par courrier : ils doivent expliquer pourquoi ils aimeraient avoir cette œuvre chez eux, leur rapport à l’art, pourquoi la culture leur paraît essentielle et ce que l'art apporte à leur quotidien.

À l'issue de ces deux semaines, artistes, centres d'art, galeries, sélectionneront les gagnants. Ils se chargeront de déposer l'oeuvre au domicile du particulier et de la récupérer. Les bénéficiaires pourront échanger ainsi chez eux avec des acteurs du monde de l'art.

Une trentaine d'artistes, galeries, centres d'art, déjà, se sont mobilisés, selon Olivier Masmonteil, qui explique s'être inspiré des "artothèques", centres de prêts d'oeuvres d'art qui sont environ une dizaine en France dont le plus connu, créé il y a trente ans, se trouve à Caen. "Je voudrais transformer la France en une artothèque géante et que cette opération devienne virale. On adorerait même que le Louvre prête une petite œuvre !", dit l'artiste installé en région parisienne. "Et, le jour où les lieux d'art rouvriront, ce serait bien que chacun vienne raccrocher les oeuvres qu'il a reçues en prêt, en une gigantesque performance", ajoute-t-il.

Lors du premier confinement en mars 2020, Olivier Masmonteil avait lancé Traversée, un journal vidéo d'échanges entre artistes sur les réseaux sociaux, et encouragé le don d'oeuvres pour des ventes au profit des hôpitaux.

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