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Un éclair rouge de Claude Lévêque traverse la pyramide du Louvre

Après Loris Gréaud, Tony Cragg et Wim Delvoye, c'est Claude Lévêque qui a été invité par le Louvre à produire une œuvre pour habiter la pyramide. L'artiste français y a installé un éclair de néon rouge qui va l'illuminer la nuit pendant un an et demi.
Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Claude Lévêque, Sous le plus grand chapiteau du monde
 (2014 - Musée du Louvre / Antoine Mongodin)

Le Louvre poursuit donc sa politique concernant l'art contemporain en demandant à Claude Lévêque de produire une œuvre pour la pyramide de Ieoh Ming Pei dont la colonne centrale était destinée dès le départ à recevoir une sculpture monumentale.
 
Rien de monumental, là, un simple tube transparent et fragile parcouru par une lumière rouge, suspendu au sommet de la pyramide de verre et zigzaguant autour de son axe jusqu'au niveau de l'entrée. Le jour, il n'a pas l'air de grand-chose, il faut le voir la nuit habiter l'espace de verre de son incandescence.

L'"éclair" de Claude Lévêque au Louvre, en contreplongée (Sous le plus grand chapiteau du monde)
 (2014 - Musée du Louvre / Antoine Mongodin)
 
Une intervention "légère"
Le projet de Claude Lévêque pour la pyramide, baptisé "Sous le plus grand chapiteau du monde", est le premier volet d'un projet plus important qui sera déployé en 2015 dans les fossés médiévaux du Louvre. "Ca m'intéressait d'avoir deux projets, dans la partie contemporaine et dans la partie médiévale du Louvre", dit l'artiste, soulignant que c'est un lieu qu'il connaît bien. Il y venait souvent enfant, avec ses parents.
 
Claude Lévêque aime métamorphoser les lieux avec la lumière, le son. "Je travaille sur leur mémoire, sur leur histoire", explique-t-il. Il a travaillé sur des lieux plus modestes, comme un petit moulin, raconte-t-il. Mais pour lui, "le fait d'intervenir au Louvre, c'est assez léger, c'est juste un autre espace. Je ne suis pas en train de devenir mégalo parce que j'interviens au Louvre", dit-il.
 
Pour son projet, il est beaucoup venu au musée: "J'ai regardé les œuvres, particulièrement celles de la Renaissance des pays nordiques, j'en ai emprunté l'aspect allégorique. Ca m'intéressait de m'imprégner du lieu."
 
Un éclair inspiré des marines
Au départ, il n'avait pas très envie de travailler pour la pyramide. "Intervenir avec la lumière ici me paraissait difficile." Et puis il a eu l'idée de faire une trajectoire, un éclair, et il a pensé que ça allait bien résonner avec l'architecture du lieu. Il a beaucoup regardé des marines avec des représentations de la foudre et c'est venu.
 
L'artiste est parti d'un dessin fait par un enfant, Hamza Aboudou, qu'il a retravaillé en 3D pour créer son "éclair", "en écho avec la pyramide".
 
Issu des avant-gardes de la fin des années 1970, Claude Lévêque, 61 ans, crée des installations qui articulent objets, sons et lumières pour investir des lieux et saisir les spectateurs.
 
En 2009, il était l'artiste invité du Pavillon français à la Biennale de Venise.

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