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"Tiki Pop", le paradis polynésien made in USA au musée Branly
« Tiki Pop », c’est le nom d’une mode venue de Polynésie et qui a submergé les Etats-Unis dans les années 50. Symbole d’un paradis perdu, elle reflète aussi les aspirations d’une société au lendemain de la guerre. Vêtements, architecture, décoration, musique, cinéma, le style Tiki a marqué son époque comme le montre l’exposition que lui consacre le musée du Quai Branly jusqu’au 28 septembre.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : E. Cornet / F. Blevis / R. Morez
C’est une très riche exposition, comme sait en faire le musée du Quai Branly, avec près de 450 œuvres, photos, films, enregistrements musicaux et documents d’archives. Découpée en trois sections, elle part des origines du phénomène Tiki au 17e siècle jusqu'à son oubli total dans les années 80. On comprend dans l’exposition que le phénomène Tiki a trouvé sa source dans les récits de voyage de Bougainville, Cook et Pierre Loti, Melville et Gauguin qui contribuèrent à créer une image fantasmée des mers du Sud.
L'apogée et le déclin
Le style Tiki réussit à s’imposer dans une Amérique qui ne manquait de rien mais où l’on découvrait peut-être le stress. Il fallait un exutoire, un sas de décompression. La vie insouciante que l’on prêtait aux habitants de la Polynésie symbolisa cette évasion à portée de main. De divinité océanique, Tiki est devenue celle des loisirs de l’Amérique d’après-guerre. Ce sont les hippies qui vont précipiter la fin du « Tiki Style ». Vieux-jeu, sexiste, colonialiste, de mauvais goût, le courant est accusé de tous les maux et tombe en désuétude dans les années 80. Avec la mode vintage, il reprend depuis peu de la vigueur, son côté kitsch devenant un atout. Peut-être l’époque a-t-elle aussi besoin à son tour d’un peu d’évasion... "Tiki Pop, l'Amérique rêve son paradis polynésien" au Musée du Quai Branly à Paris jusqu'au 28 septembre
L'apogée et le déclin
Le style Tiki réussit à s’imposer dans une Amérique qui ne manquait de rien mais où l’on découvrait peut-être le stress. Il fallait un exutoire, un sas de décompression. La vie insouciante que l’on prêtait aux habitants de la Polynésie symbolisa cette évasion à portée de main. De divinité océanique, Tiki est devenue celle des loisirs de l’Amérique d’après-guerre. Ce sont les hippies qui vont précipiter la fin du « Tiki Style ». Vieux-jeu, sexiste, colonialiste, de mauvais goût, le courant est accusé de tous les maux et tombe en désuétude dans les années 80. Avec la mode vintage, il reprend depuis peu de la vigueur, son côté kitsch devenant un atout. Peut-être l’époque a-t-elle aussi besoin à son tour d’un peu d’évasion... "Tiki Pop, l'Amérique rêve son paradis polynésien" au Musée du Quai Branly à Paris jusqu'au 28 septembre
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