Succès en demi-teinte pour la première nuit africaine au Stade de France
Fête, rythme, bonne humeur, chaleur, couleur… Ce sont les mots que l’on pouvait entendre à la fin de cette première édition de la Nuit africaine, hier soir à la sortie du Stade de France à Saint-Denis.
Quelques 25.000 spectateurs ont assisté au concert. Mais les organisateurs en espéraient plus du double. Du coup, les 17 artistes présents, venus du Sénégal, du Congo, du Mali, de Côte d’Ivoire, ou encore du Gabon et qui se sont produits durant près de 05H30, ont mis deux bonnes heures à faire monter la température.
_ Le fait qu'il soit disséminé dans un lieu qui peut accueillir jusqu'à 80.000 personnes explique, en partie, ce démarrage un peu poussif, de même que la température automnale. Le spectacle aurait sans doute produit un tout autre résultat dans un lieu à taille plus humaine.
Alpha Blondy, Manu Dibango et Oumou Sangaré entre autres ont pourtant produit un spectacle de qualité. Le point d'orgue aura été marqué par le passage de l'Ivoirien Meiway, suivi
par ses compatriotes du Magic System, accueillis triomphalement par un public à forte représentation ivoirienne et malienne.
Plusieurs centaines de mouchoirs blancs se sont élevés dans le ciel pour accompagner Meiway et son zoblazo, un style musical de son invention.
Dans des styles différents, la ballade pénétrante du Sénégalais Baaba Maal, la voix enjôleuse du Congolais Fally Ipupa ou le timbre d'or de la Sénégalaise Coumba Gawlo ont assuré la diversité du plateau.
Outre Mory Kanté, la fin du programme a été assurée par les poids lourds Alpha Blondy et Manu Dibango. Le reggae puissant de l'Ivoirien Alpha Blondy et son "Jerusalem" ont une dernière fois agité la foule. Dans une soirée à la tonalité résolument festive, il aura été le seul à afficher sa conscience politique, avec le "cha-cha-cha du CFA" ou sa "course au pouvoir", qui évoque "le sang sur la route qui mène à la tour du pouvoir".
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