Street Art City : la "Villa Médicis des arts urbains" se trouve dans l'Allier
Quand le street art fleurit aussi à la campagne... Lurcy-Lévis dans le département de l'Allier s'est progressivement métamorphosé en Street Art City. Un projet grandiose, à l'initiative de Gilles Inesta, en perpétuelle mutation. Et depuis l'ouverture en 2017, le succès ne s'est pas démenti, aujourd'hui les artistes doivent même faire acte de candidature pour pouvoir créer sur le chantier. Ted Nomad fait partie des artistes retenus cette année, ses oeuvres aux visages en noir et blanc racontent l'espoir en l'Homme.
Reportage : S. Vinot / P. Félix / P. Raclet
La Villa Médicis du street art
En deux ans, l'ancien centre de formation des PTT a changé d'allure. Le complexe de dix hectares est devenu le paradis pour les graffeurs du monde entier. Les artistes en résidence ont pris possession des dix bâtiments désaffectés et l'ont progressivement transformé en "Villa Médicis du Street art".
Au détour de la déambulation le visiteur découvre plus de 55 fresques monumentales à l’extérieur et des "œuvres cellules" à l’intérieur. Street Art City permet d’expérimenter différentes techniques à grande échelle. Il reste encore près de 10 000 mètres carré à recouvrir.
Un niveau d'excellence artistique
Gilles Inesta, le fondateur du projet, savoure pleinement la réussite de Street Art City. Il reçoit environ chaque année 900 candidatures d'artistes internationaux mais n'en retient que 80. Un attrait qui fait croître la qualité des œuvres exposées. "L'ambition de Street Art City c'est de montrer un niveau d'excellence artistique", souligne-t-il. Côté public, c'est le même engouement : 15 000 personnes ont visité le lieu l'année dernière.Bienvenue à l'Hôtel 128
Vincent-Michel Dupuid a pris ses quartier dans l’ancien hôtel qui accueillait le personnel en formation. Chacune des 128 chambres a été transformée en atelier. Pendant sa résidence, le graffeur laisse libre cours à son imagination. "Savoir qu'il y a des gens qui ont dormi ici, la pièce a une histoire et les murs ont des choses à raconter", confie le graffeur.
Du sol au plafond, les œuvres occupent l’espace. Des œuvres éphémères complétées par des toiles qui servent de carte de visite aux artistes et qui sont vendues à la fin de l’exercice.
Street Art City en chiffres à l'instant T
75-80 artistes
13 bâtiments
4600 litres de peintures
22000 M² de fresques
38652 bombes de peinture
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