Cet article date de plus de huit ans.

Quand Bordeaux se prend de passion pour le Street-Art

Depuis les années 90, Bordeaux a laissé le street art entrer au coeur de la ville. Autrefois seulement visibles dans les quartiers périphériques, les arts graphiques ont désormais pignon sur rue, du quartier Saint Michel au quai des Chartrons. La ville propose même des parcours à vélo pour découvrir les rues à la griffe des artistes
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le street art prend ses quartiers à Bordeaux
 (France 3 / Culturebox)

A Bordeaux, la métropole encourage de plus en plus les initiatives autour du street art en facilitant l’accès aux artistes à certaines façades et en organisant des événements dans toute la ville. Elle propose même des randonnées en vélo pour aborder les pratiques et les techniques artistiques des artistes. 

Pour ceux qui n'habitent pas à Bordeaux, petit aperçu en images des artistes qui oeuvrent sur le terrain. 

Reportage : C. Bouvet /  S. Tuscq-Mounet / X. Granger


Une volonté municipale

Pour se réinventer aux couleurs du Street art, Bordeaux organise des performances tout au long de l'année. Du collectif Tansfert! au festival Shake well, l'art urbain s'affiche dans la capitale aquitaine sous son plus beau jour.
"Le mouvement d'art urbain a débuté dans les années 90 sans être soutenu à l'époque par la ville de Bordeaux", se souvient Marie Fernandez, chargée des arts visuels Mairie de Bordeaux.

Aujourd'hui les choses ont évolué avec la mode. Dernière épreuve en date, l'investissement de l'ancien Virgin Megastore. Cinq étages investis par toutes les formes de street art pour une immersion totale dans une multitude d'univers. Même Alain Juppé, le maire de Bordeaux, y était pour l'inauguration. 
Alain Juppé et son épouse lors de l'inauguration de l'exposition Transfert dans l'ancien Virgin de Bordeaux
 (IP3 PRESS/MAXPPP)

Des techniques et des quartiers

Graffiti, pochoirs, poster, stickers ou collages chaque street artist pose sa marque ou son style dans différents quartiers de Bordeaux. 

C’est le cas notamment de Delphine Delas qui s’est inspirée de la vie de Marguerite Duras et a laissé s’exprimer son imagination sur les murs du quartier Belcier.
Delphine Delas, hommage à Marguerie Duras
 (France 3 / Culturebox)

"Sur ces fresques il y a à la fois du dessin, de la photographie qui  traitent essentiellement de la vie de Marguerite Duras et de son enfance passée en Indochine.", explique David Berthelot, chargé de communication. 

Des collaborations avec des artistes mexicains

Au-delà du graffiti, du tag, le street-art insuffle dans la ville sa philosophie picturale flamboyante et éphémère et créée des interactions dans le quartier. Le projet Correspondance a permis des collaborations entre les Bordelais Monkey Birds et Said Dokins, un artiste venu du Mexique. Ils mélangent leurs techniques sur un mur. 
Monkey Bird
 (France 3 / Culturebox)

 La métropole bordelaise a voulu accompagner cette démarche en facilitant l'accès à certains murs et en mettant en valeur le travail des artistes au regard des habitants. 
  (France 3 / Culturebox)

-> Prochains parcours à vélo
- Le dimanche 6 novembre partira de Belcier avec le travail de Delphine Delas autour de Marguerite Duras puis se poursuivra jusqu'aux Angéliques sur la rive droite pour observer la diversité des œuvres réalisées le long des quais jusqu'à l'ancienne friche du quai Deschamps .  

- Dimanche 4 décembre débutera du quartier Saint Pierre pour observer la variété des techniques employées et plusieurs projets soutenus et s'achèvera à Ravezies devant des fresques réalisées par des graffeurs. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.