Les icĂ´nes pop de Speedy Graffito dialoguent avec les tapisseries du Palais du Tau de Reims
C'est l’un des pionniers du street art français, Speedy Graphito se dĂ©voile jusqu'au 8 avril 2018 dans une rĂ©trospective du Palais de Tau Ă Reims. Quatre grandes thĂ©matiques prĂ©sentent son travail depuis les annĂ©es 1980 Ă nos jours. Un choc des cultures pour l'ancien palais de l’archevĂŞque de Reims que le street artiste savoure pleinement. "J'ai toujours aimĂ© la confrontation des styles et des Ă©poques qu'on retrouve dans mon travail", dit-il Ă quelques jours du vernissage.Â
Reportage : M. Fournier / J. Barrère / P. Gasiorek
Aujourd'hui, il se questionne sur la société qui l'entoure, un lieu inondé de publicité et de symboles. Peuplées d'icônes modernes, ses oeuvres en disent long sur la saturation des messages. Marques de luxe, cartes visa et dollars, Picsou, Blanche Neige qui croque Apple, Andy Warhol et Keith Haring, chez Speedy Graphito le monde de l'argent côtoie celui des héros de dessin animé et du pop art. À 14 ans déjà Speedy Graphito peignait des décors de théâtre. Il a gardé le goût des grands formats. C'est enfant qu'il a ressenti ses premières émotions devant des oeuvres d'art. "J'adorais visiter les châteaux, j'avais l'impression que les portraits me suivaient dans les couloirs", se souvient-il.
Il passe par l’Ecole d’arts appliquĂ©s Estienne pour apprendre les techniques. C’est lĂ qu’il rencontre les futurs membres du groupe X-Moulinex qui recouvre les passages piĂ©tons de pochoirs pour crĂ©er des tableaux rythmĂ©s par les rayures des bandes. Il frĂ©quente le Louvre puis tombe dans l'art moderne et c'est ainsi qu'il trouve ses voies.Â
CONNAÎTRE LE PALAIS DU TAU À REIMS
L'origine du nom. C'est à son plan en forme de T (« tau » en grec) que le palais doit son nom ; cette désignation est attestée dès 1131.
La tradition des sacres. En mémoire du baptême de Clovis par saint Remi à Reims vers 496, l'usage s'instaure d'y sacrer les rois de France.
L'architecture du palais. Le palais existe déjà au temps de la ville antique. ll est plusieurs fois modifié avant sa transformation en palais classique entre 1671 et 1710 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi Louis XIV, et de Robert de Cotte, son élève et principal collaborateur.
Classé patrimoine mondial par l’UNESCO en 1991 au même titre que la cathédrale, il est géré depuis 2000 par le Centre des monuments nationaux
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