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Le succès fulgurant et international d'Aket, un artiste nordiste qui mêle cubisme et street art

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Aket, street artiste français mêle street art et cubisme. Une de ses toiles a été choisie dans un spot Coca Cola
Culture pop Aket street artiste Aket, street artiste français mêle street art et cubisme. Une de ses toiles a été choisie dans un spot Coca Cola (France Télévisions)
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Avec son style qui mêle street art et cubisme, le jeune créateur Aket a séduit le monde entier et une célèbre marque de soda.

C’est l’histoire d’un p’tit gars né à Dunkerque en 1989 qui est en train de devenir l’un des street artistes les plus connus au monde, tout ça parce que son style a tapé dans l’œil d’une marque très connue de boisson.

Le style d'Aket ? Des portraits déconstruits, composés de formes imbriquées qui se superposent. L'artiste parle de néo-cubisme pour définir son style nourri de peinture classique mais qui laisse une grande place à la spontanéité. 

Des créations néo-cubistes : "On me dit souvent que mes œuvres font penser à celles de Picasso". (France 3 Nord Pas-de-Calais)

Le dessin dans la peau

Aket, de son vrai nom Anthony, est venu assez tard à la peinture et au graff. Sa passion depuis l'enfance, c'est le dessin. Il se voyait bien faire une école de BD mais  il suit malgré tout l’injonction paternelle selon laquelle on ne peut pas vivre de ce genre d’activité. Anthony enchaîne donc les boulots. Chauffeur poids-lourd, responsable d’entrepôt, gestionnaire de projet... Mais il n’abandonne pas le dessin qu’il pratique assidument après son travail.

Aket devant l'une de ses œuvres en plein air : "A l'atelier, on est seul. Le mur c'est un plaisir de partage et déchanges avec les potes". (France 3 Nord Pas-de-Calais)

Succès fulgurant

Sa première exposition, dans un bar de Marcq-en-Barœul, est un succès. Quelques temps plus tard, il est repéré par la galerie Signature Fine Art de Miami qui lui propose un contrat d’un an. Il démissionne pour se consacrer à la peinture.  

A partir de là, les  choses s’enchaînent très vite. Aket est sélectionné par la galerie Sakura à Paris pour customiser les Nike Air Jordan, avant de participer à l’exposition 86 street in the can aux côtés d’une centaine d’artistes mondiaux chargés de revisiter selon leur propre style la célèbre canette de bière à 8,6 degrés.

La Aket Kubic, une Nike Air Jordan revisitée par Aket. (Aket / Galerie Sakura)

 

Divine Idylle

Et puis un jour, il est contacté par Coca Cola via une agence de communication londonienne. Après avoir signé un accord de confidentialité, la marque lui demande de dessiner sa vision de la femme parisienne. Finalement, Aket envoie une oeuvre déjà existante, une petite femme en bleu peinte sur du bois et baptisée Divine Idylle. La firme au ruban rouge dit banco !

C’est comme cela que le nordiste se retrouve dans une publicité de 2 minutes intitulée Masterpiece dans laquelle plusieurs chefs d’œuvre de la peinture prennent vie (la première à le faire, c'est d'ailleurs la sienne), comme la Jeune Fille à la perle de VermeerLe Cri de Munch, le Naufrage d’un cargo de Turner ou encore La chambre de Van Gogh à Arles. "Je vois Vermeer, je vois Warhol...J’étais émerveillé et je me demande ‘Pourquoi je suis à côté de ces grands noms' ?” s’interroge encore le street artiste qui n’en revient toujours pas. 

Aket dans son atelier roubaisien en train de travailler sur un Don Quichotte. (France 3 Nord Pas-de-Calais)

 

Ce succès fulgurant ne semble pas lui monter à la tête. Lui, l’enfant "hyper introverti" qui dessinait quand les autres allaient jouer au foot, savoure d’avoir réussi à vivre de sa passion, envers et malgré tout. Le plus beau compliment, c’est d'ailleurs celui de ce père qui l’avait découragé d’aller dans une école de dessin : "Tu m’as bien prouvé que j’avais tort gamin. Félicitations !".

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