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L'auteur de BD grenoblois Keramidas sur les traces du mystérieux street-artiste Invader

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L'auteur de BD Grenoblois Keramidas, sur les traces du mystérieux street-artiste Invader
L'auteur de BD Grenoblois Keramidas, sur les traces du mystérieux street-artiste Invader L'auteur de BD Grenoblois Keramidas, sur les traces du mystérieux street-artiste Invader (France 3 Alpes : J. Pain / F. Céroni / T. Huynh)
Article rédigé par Léna Thobie-Gorce
France Télévisions - Rédaction Culture
L'auteur de bandes dessinées Keramidas a rassemblé dans un roman graphique toutes ses recherches sur le street-artiste Invader. Celui-ci a disposé plus de 4 000 mosaïques en forme de vaisseaux pixelisés à travers le monde.

Depuis plus de six ans, l'auteur de bande dessinée Grenoblois Keramidas est en quête de Space Invaders. Ce sont des petites mosaïques en forme de vaisseaux tout droit sortis d'un jeu vidéo, que le street-artiste anonyme Invader a installé sur des murs du monde entier. Depuis 1998, il en a posé plus de 4 000. 

Keramidas, fasciné par le travail du street-artiste s'est donc mis en quête de traces, d'indices, de documents, d'œuvres méconnues de ce mystérieux Invader. Il publiera en septembre prochain, avec l'autorisation préalable de l'artiste, le fruit de ses recherches dans un roman graphique, Chasseur d'Invader.

"Ce que je trouve incroyable, c'est que quelqu'un comme vous et moi a commencé à mettre des mosaïques et il s'est dit qu'un jour les gens allaient finir par comprendre l'ampleur de son projet. Mais en fait, il a dû se passer 6-7 ans où il s'est rien passé du tout. Pendant ce temps-là, le mec était toutes les nuits dehors à coller des mosaïques en se disant : si si ça va marcher", s'amuse l'auteur de bande dessinée, Keramidas. 

Sur son site, le street-artiste Invader a mis sur la carte tous les lieux où il a posé ses mosaïques. (France 3 Alpes : J. Pain / F. Céroni / T. Huynh)

    Près de 57 à Grenoble

    Grenoble est l'une des cités pionnières de l'invasion des Space Invaders. C'est là, dans l'enceinte de l'École des Beaux-Arts, que l'auteur de BD a retrouvé la mosaïque la mieux cachée, une salle où l'artiste aurait donné un cours en 1999. 

    "Il y en a 57 qui ont été posés à Grenoble. Sur les 57, il en a posé la moitié et l'autre moitié a été posée par les élèves. C'est la seule invasion qui est comme ça dans le monde car en général, c'est toujours Invader qui les pose. Et puis c'est d'autant plus étrange qu'à l'époque, il n'y avait pas les téléphones portables et donc on ignorait à quoi ressemblaient certains Space Invaders, il n'y avait pas de trace", explique-t-il.

    Il est possible de scanner les mosaïques du street-artiste avec une application. (France 3 Alpes : J. Pain / F. Céroni / T. Huynh)

    La ténacité du street-artiste a porté ses fruits puisqu'il a récemment vendu une mosaïque à plus d'un million d'euros. Il a aussi créé un site et une application qui répertorie l'ensemble de ses œuvres. Il est d'ailleurs possible de scanner les mosaïques avec son téléphone pour les authentifier. Au total, 287 000 joueurs cherchent tout autour du globe les Space Invaders. 

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