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Dans les rues de Paris, une étrange chasse au trésor pour les amateurs de street art

La start-up Stendhal a organisé une chasse au trésor géante dans les rues de Paris les 20 et 21 juillet. Les candidats devaient résoudre des énigmes pour retrouver des œuvres de street art. Avec à la clé, une récompense en cryptoactifs. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une oeuvre du street-artiste Dante. (OZLIGHT PICSMAKER'Z)

C'est un curieux langage que parlait l'événement "Paris decrypt the street(h)" organisé par la start-up Stendhal dans les rues de Paris, les 20 et 21 juillet. Plus de 300 participants sont partis sillonner les arrondissements de la capitale pour trouver 13 œuvres de street art, réalisées spécialement à cette occasion par autant de street-artistes parmi lesquels Ernesto Novo, Cannibal Letters ou encore Dante. 

Le gain était un trésor de cryptoactifs. Vous ne savez pas de quoi il s'agit ? Selon le ministère de l'Economie, les cryptoactifs représentent des actifs virtuels stockés sur un support électronique permettant à une communauté d’utilisateurs les acceptant en paiement de réaliser des transactions sans avoir à recourir à la monnaie légale. Le plus célèbre est le bitcoin, une cryptomonnaie qui a vu son cours flamber ces derniers mois. 

L'éléphant et le panier de basket-ball. (DR)

Le gagnant a trouvé (trop) vite le trésor

Pour "Paris decrypt the street(h)", la start-up Stendhal proposait une série de défis pour trouver ce trésor très spécial. Il fallait d'abord résoudre une série d'énigmes, ce qu'il était possible de faire en ligne sur le site de l'événement. Ensuite, les candidats devaient trouver les  œuvres de street art grâce à des mots délivrés par les réponses aux énigmes sur le modèle de la technologie blockchain, dont la sécurité est basée sur des codes composés de douze mots. 

"Il y avait par exemple un duo avec une personne qui résolvait les énigmes depuis chez elle à Los Angeles et une autre qui était sur le terrain à Paris pour trouver les œuvres d'art", raconte Florent Thurin, CEO de Stendhal. 

Petit caillou dans la chaussure des organisateurs : le gagnant a (trop) vite trouvé le trésor. "À Bordeaux, sur le premier événement du genre qu'on avait organisé en mai, il n'y a toujours pas de gagnant. Donc on a baissé le niveau des énigmes à Paris. Le gagnant est aussi un grand fan de chasse au trésor et il avait déjà participé à l'opération de Bordeaux, donc il connaissait la logique des énigmes", poursuit Florent Thurin. 

Une oeuvre du street-artiste Dante. (OZLIGHT PICSMAKER'Z)

Une récompense de deux ethereums, soit 3500 euros

Nous avons pu joindre Adrien, 19 ans, le grand gagnant du concours. "J'ai trouvé le trésor en 6h30 avec Antoine avec qui je faisais équipe. J'ai l'habitude des chasses au trésor. Je connais les mécaniques, ça m'a aidé. C'était beaucoup plus facile qu'à Bordeaux". Le duo repart donc avec deux ETH (ethereums), une cryptomonnaie parmi les plus populaires derrière le bitcoin. Ces deux ETH valent déjà autour de 3500 euros. Les deux vainqueurs vont également se partager les 13 Non-Fungible Token (NFT) issus des 13 oeuvres de street-art dessinées dans Paris. 

Un NFT (ou jeton non fongible en français) est un actif unique et indivisible qui existe grâce à la technologie de la blockchain. Cette technologie est en fait un registre public qui permet de créer de la rareté numérique. Pour la première fois dans l’histoire d’internet, il est maintenant possible de créer des actifs traçables, infalsifiables et qui ne peuvent pas simplement être copié-collé. 

"Je pense que je vais en revendre la moitié et conserver le reste, car ces actifs encore méconnus vont prendre de la valeur", parie Adrien. 

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