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Sépik

Première exposition en France consacrée aux arts des populations du fleuve Sepik en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Article rédigé par franceinfo
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L’exposition du musée du quai Branly rassemble 230 œuvres en provenance de ses propres collections et de celles de 18 musées d’Europe.

Le Sepik est le plus long cours d’eau de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il se situe au nord de l’île et s’étend sur 1 126 km avant de se jeter dans l’océan Pacifique. Immense marais, sa vallée abrite depuis le premier millénaire avant notre ère des populations qui vivent sur les berges ou dans des zones proches du fleuve et de ses affluents.

Ses sociétés évoluent dans un monde où tout objet est susceptible d'être sculpté, gravé ou peint de figures animales, humaines ou de motifs abstraits.

Sculptures, crochets, colliers en coquillage d’huître perlière, tambours à fente, flûtes en bambou, coiffes en vannerie, coupes en coco, panneaux d’écorces peintes, crânes surmodelés, qu'ils appartiennent au quotidien ou apparaissent lors des cérémonies, les objets sont parés d'images ou de signes en lien avec la nature et les figures ancestrales humaines ou animales.

L'exposition évoque symboliquement l'espace d'un village traditionnel avec ses lieux publics ouverts à tous et ses majestueuses maisons des hommes érigées sur des allées accessibles aux seuls initiés. Elle mène à la découverte des figures majeures des ancêtres et permet aux visiteurs d'appréhender les multiples formes et variations sous lesquelles les ancêtres se manifestent.

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L’exposition présente les résultats de 35 ans de recherches menées par Philippe Peltier, Markus Schindlbeck et Christian Kaufmann. Les pièces présentées ont été choisies pour leurs qualités formelles et pour leur intérêt ethnographique. Certaines comptent parmi les icônes de l’art du Sepik. Toutes témoignent de la grande diversité des formes développées et de matériaux utilisés par les habitants des berges du fleuve.

Alors que Paris accueille la COP21 du 30 novembre au 11 décembre 2015, Conférence mondiale sur le climat, l’exposition « Sepik, Arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée » met en lumière la diversité des rapports qu’entretiennent les populations de la région du Nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée avec le fleuve Sepik.

 

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Parcours de l'exposition

La traversée d’un village Sepik

L’exposition mène le visiteur à la découverte des  différents espaces d’un village   en l’invitant à un cheminement fictif dont le but est d’expliciter les différents niveaux d’usage des objets qui peuvent varier en fonction des lieux et des groupes à qui ils appartiennent.  Ce cheminement repose sur une idée : révéler progressivement les significations de plus en plus raffinées que les hommes donnent à leurs créations .

A l’entrée de l’exposition, la visite commence à bord de deux immenses pirogues en forme de crocodiles . Une fois débarqué sur les rives du grand fleuve, le visiteur pénètre au cœur d’un village. Au fil du parcours, les œuvres invitent à la découverte des lieux strictement hiérarchisés : espace des femmes, espace des hommes, espace des initiés.

Progressivement, le parcours dévoile la figure majeure commune à toutes les cultures du Sepik : les ancêtres fondateurs. Créateurs du monde , ils sont omniprésents dans les cérémonies rituelles au cours desquelles ils peuvent apparaître sous la forme de crocodile, comme dans chaque acte du quotidien.

 

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Pour plus d’information : www.quaibranly.fr

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