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Les athlètes du sculpteur Mauro Corda en piste pour les JO de Paris 2024

Quand les athlètes inspirent les artistes : sous les doigts de Mauro Corda, le discobole prend un sacré coup de jeune. Ce sculpteur contemporain installé au Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, a décidé de promouvoir, à sa manière, les JO de 2024.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les sculptures d'athlètes de Mauro Corda en plein entraînement sur les murs de plusieurs villes de région parisienne, ici à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis).
 (France 3 / Culturebox )
Le sculpteur Mauro Corda a déjà réalisé une quinzaine de bas-reliefs d'athlètes et espère bien remporter l'adhésion des communes d’Île-de-France et ainsi fleurir les murs pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Pour l'occasion, il a lancé le hashtag #Tous2024. Objectif : valoriser dès aujourd’hui, par l’art de rue, l’organisation des Jeux olympiques de Paris dans cinq ans.

Reportage : D. Morel / P. Quiers / N. Gallet

Les disciplines des JO statufiées

Une handballeuse, un combat de boxe, un cavalier ou un athlète handisport : les statues murales de Mauro Corda ont pris place sur les murs de plusieurs villes de la région parisienne, se découvrent dans un couloir de RER ou surplombent une façade. Neuf d'entre elles sont déjà réparties à Epinay-sur-Seine (93), mais il continue de créer dans son atelier du Kremlin-Bicêtre. "J'avoue que dans toutes ces disciplines sportives, j'ai du mal à en choisir une, chaque fois que j'en travaille une je me dis c'est la plus belle", confie l'artiste. 

  (France 3 / Culturebox)

Immortaliser l'effort 

En réalité le sportif lui importe peu, son allure bien davantage. La difficulté est de lui donner vie avec ces boulettes de plasticine, une sorte de pâte à modeler pour adulte. "La main, c'est l'outil de l'œil", assure le sculpteur alors qu'il apporte une dernière touche à son marathonien.
  (France 3 / Culturebox )
Une fois encore, c'est le corps qu'il met au centre de son travail. Magnifié par l'effort et la ligne des muscles, sous les doigts de Corda, le corps de l'athlète s'étend vers un seul objectif. "Je veux donner de l'illusion de la vie et du mouvement qui va continuer", poursuit-il. 

Le bas-relief comme street art 

Inspiré des plus grands, Rodin ou Claudel, son travail s’inscrit dans la rigueur académique : parfait technicien, héritier de la tradition classique, l'artiste figuratif se refuse pour autant à toute forme d’emprisonnement dans un genre artistique. Son projet sur les athlètes vise aussi à valoriser l'art dans l'espace public afin que chacun s'approprie les oeuvres. Comme un passage de relais, c'est au street artiste Nebay qu'il offre son sprinteur bleu par exemple. 
Un sprinteur de Corda dans la fresque de Nebay 
 (France 3 / Culturebox )

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