Lalique, Daum, Gallé, dans un "Corps à corps" sensuel au musée du verre
Des premières pâtes de verre de la fin du XIXe siècle aux récentes créations, le corps est une source d’inspiration chez de nombreux verriers. Avec son exposition "Corps à corps", le musée du verre de Conches-en-Ouche leur rend hommage.
Les œuvres les plus anciennes, celles de la verrerie Daum, sont signées Emile Gallé, Henry Cros ou André Lalique. Mais l'exposition présente aussi le travail d'artistes contemporains.
Reportage : F. Lafond / E. Lombaert / R. Sevestre
Des pièces uniques
En employant des techniques aussi diverses que le soufflage, le moulage, l’émaillage et la gravure, le verre peut être représenté de manière figurative, abstraite ou fragmentée.Les premiers artistes du verre réalisent souvent des pièces uniques. Au début du XXe siècle, René Lalique développe de nouveaux procédés. Cela lui permet de produire ses modèles en série. Parmi ses sources d'inspiration : le corps idéalisé. "On idéalisait le corps comme on l'idéalisait sous l'Antiquité et on le reproduisait dans des objets d'art décoratif", explique Eric Louet, le Directeur du Musée du Verre devant un vase réalisé par Lalique.
La création contemporaine prend le relai après la guerre
La seconde guerre mondiale est un frein à la création verrière en France. Michel Daum lui permet de prendre un nouvel essor. Il oriente sa production vers le cristal incolore travaillé à chaud.Chez Daum ou sur l'île de Murano, les verriers associent de grands artistes à leur production tels Picasso ou Jean Cocteau.
Au début des années 60, un second souffle apparait à la fois dans les pays d'Europe de l'Est et aux Etats-Unis. Aujourd'hui encore de jeunes artistes travaillent le verre et jouent sur les transparences et l'opacité d'un matériau à priori froid.
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