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"La roue = c'est tout" : les sculptures bruyantes et animées de Jean Tinguely paradent dans une exposition à Bâle

Depuis le début du mois, le musée Jean Tinguely de Bâle propose une nouvelle exposition sur l'artiste suisse. Mécanismes, sculptures en mouvement, expérimentations sonores et pièces récemment acquises y sont dévoilées dans une scénographie qui invite le public à participer au mouvement.
Article rédigé par Diego Caparros
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
"Fatamorgana", de Jean Tinguely, réalisée en 1985. (Musée Tinguely)

Au musée Jean Tinguely, à Bâle, pas d'interdiction de toucher les œuvres. Au contraire, les créateurs de cette nouvelle exposition encourage les spectateurs à actionner les machines. Des machines géantes, imaginées par l'artiste suisse Jean Tinguely, qui s'articulent et se meuvent dans des grincements froids. L'exposition La roue = c'est tout rassemble une grande partie de l'œuvre du créateur placée sous le signe du mouvement. La roue justement est omniprésente dans ses sculptures animées, permettant de leur donner vie. "La roue : la mobilité totale, la folie, la vitesse, la quantité industrielle", résumait Tinguely.

Les sculptures bruyantes et animées de Jean Tinguely à nouveau exposées à Bâle
Les sculptures bruyantes et animées de Jean Tinguely à nouveau exposées à Bâle Les sculptures bruyantes et animées de Jean Tinguely à nouveau exposées à Bâle (France 3 Alsace : J. Meyer / B. Stemmer / M-E. Beauclair)

"L'art cinétique est un point de départ pour lui, pour animer les choses, pour intégrer le hasard et le facteur temps qui passe à ses créations", souligne Roland Wetzel, le directeur du musée Tinguely. Le visiteur active lui-même les rouages, devenant acteur de la proposition de Tinguely et créateur d'une dynamique. "J'adore venir ici parce que tout cela bouge. Je viens souvent ici avec les petits, je crois que Jean Tinguely avait gardé son âme d'enfant", confie une visiteuse. 

Un autre rapport aux machines

Des œuvres refont leur apparition, comme L'éloge de la folie après vingt années dans une collection privée. Les restaurateurs du musée l'ont entièrement reconstituée. "On travaille avec des photos historiques, sans plans. On connait un peu le fonctionnement de Tinguely", explique le conservateur du musée. Influencé par le travail de Marcel Duchamp, notamment ses ready-made, Jean Tinguely a modelé son art dans un nouveau rapport aux machines, moins fonctionnaliste et beaucoup plus sensoriel, en opposition à la production de masse.

"L'éloge de la folie" de Tinguely réapparait au musée éponyme, après vingt ans dans des collections privées. (Monique Jaco)

Une de ses constructions, colosse d'engrenages, ne fabrique que du son. "C'est une grande machine qui ne sert à rien. Pour Tinguely, c'est une machine qui produit de la musique", ajoute le directeur du musée.

L'exposition est organisée de façon chronologique. En plus de ces constructions mécaniques, le musée présente des esquisses, des dessins et même des films expérimentaux réalisés par l'artiste.

"La roue = c’est tout", nouvelle collection au Musée Jean Tinguely. Exposition permanente.

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