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Jeff Koons : son "Bouquet de Tulipes" bientôt installé à Paris

Cette sculpture controversée du plasticien américain va être acheminée en pièces détachées d'Allemagne pour être montée près des Champs-Élysées.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
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Détail de "Bouquet of Tulips", oeuvre de Jeff Koons (2016-2019). (JEFF KOONS COURTESY NOIRMONTARTPRODUCTION)

Confirmant une information du Parisien, Christophe Girard, adjoint à la Culture de la Ville de Paris, a indiqué que "de premiers éléments" du Bouquet de Tulipes allaient "arriver dans les jours qui viennent" en pièces détachées et dans le but d'être remontés et installés près de l'avenue des Champs-Élysées (8e arrondissement). "Le chantier est en route, mais on est au stade des fondations. Cela fait quelques semaines qu'il y a des préparatifs", a-t-il ajouté à l'AFP.

Le quotidien Le Parisien se veut plus précis en termes de date. D'après le journal,  les premiers éléments ont quitté par convoi exceptionnel l'entreprise Arnold, à Friedrichsdorf, près de Francfort, et doivent être déposés dès la nuit de jeudi à vendredi juste derrière le Petits Palais, un emplacement choisi après trois ans de polémiques.

Controverse sur le lieu... et sur l'œuvre

Cette sculpture en bronze, acier inoxydable et aluminium polychrome de 33 tonnes, de 10 mètres de haut, composée d'un socle de béton d'un mètre et d'une main tenant onze tulipes aux couleurs vives, n'est pas du goût de tous. Artistes, écrivains, philosophes ont fait part de leurs réticences à ce projet et aux frais d'entretien qu'il génèrera.

"Bouquet of Tulips", oeuvre de Jeff Koons (2016-2019). (JEFF KOONS COURTESY NOIRMONTARTPRODUCTION)
"L'installation de l'œuvre aura lieu bien après la phase actuelle, autour de fin septembre, pour une inauguration à l'occasion de la Nuit blanche début octobre", a précisé Christophe Girard. "C'est une issue heureuse qui ressemble davantage à Paris que les polémiques qui ont eu lieu", a-t-il observé.

À l'origine, cette œuvre avait été proposée par l'ambassade américaine, au lendemain des attentats de 2015, comme un hommage aux victimes. Koons avait souhaité qu'elle soit installée près du Trocadéro, entre le musée d'art moderne et le Palais de Tokyo, un lieu fréquenté par les touristes.

Koons, un artiste abonné à la polémique

Devant la levée de boucliers, un emplacement plus discret, visible du petit Palais, avait été choisi sur un jardin municipal par le mairie. Art Production, société en charge de la mise en œuvre du projet, a trouvé les financements de mécènes, notamment américains, pour payer les 3,5 millions nécessaires à cette installation.

Koons fait régulièrement polémique, ses œuvres étant jugées kitsch et révélatrices d'une marchandisation excessive de l'art contemporain. Le Rabbit, moulage en acier d'un lapin gonflable, a été vendu en mai quelque 91,1 millions de dollars chez Christie's, à New York. Un chiffre record pour un artiste vivant.

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