Cet article date de plus de six ans.

Ecoutez le bruit de l'art grâce aux machines de François Klein à Epinal

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", la maxime de Lavoisier sied à merveille au travail de François Klein. L'artiste plasticien vosgien détourne et assemble des objets du quotidien pour créer des machines sonores inutiles au musée départemental d'art ancien et contemporain d'Epinal. Une manière d'interroger notre rapport à la machine et de nous faire écouter le bruit de l'art.
Article rédigé par Cécile Mathy
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
François Klein - Métamachines
 (France 3 Culturebox - capture d'écran)

Des cris de mouettes ou le brame d'un cerf qui sortent des rouages de vieux outils en bois, reliés à des roues et activés par un mécanisme : les oeuvres de François Klein sont iconoclastes et créent une curieuse mélodie, le bruit de l'art du recyclage et de la récupération. Cette brocante sonore, inspirée des travaux de Jean Tinguely notamment, permet à l'artiste plasticien d'interroger notre rapport à l'objet et aux machines dans une société de consommation qui privilégie le neuf et rejette l'usé. 

Reportage : France 3 Lorraine, A. Chery / E. Bertrand / E. Legoff.

Je n'ai pas la prétention de faire de la musique, je pratique plutôt le sport artistique du "paysage sonore".

François KleinAvec ses "Métamachines"-orchestre, François Klein donne une vie musicale à des objets destinés au rebut, maillon ultime de l'obsolescence programmée. Une symphonie ménagère qui nous emmène souvent en bord de mer ou en forêt.
Les rameurs perpétuels de François Klein
 (France 3 Culturebox - capture d'écran)

A quoi servent les machines ?

L'artiste vosgien a investi tous les espaces du musée départemental d'art ancien et contemporain d'Epinal : du hall aux jardins. A l'extérieur, ses "rameurs perpétuels" naviguent à vide, sans avancer d'un pouce, mus seulement par la force de l'inutile et du paradoxe.

Ce bateau est animé mais l'homme a disparu, alors quelque part c'est une mise en abîme de la question de la machine, de la présence de l'homme dans la machine et pourquoi l'homme continue à faire des machines.

François Klein

François Klein and friends à la Lune en parachute

Les oeuvres de François Klein sont également visibles avec celles d'une dizaine d'autres artistes contemporains du Grand Est à la Lune en parachute, une galerie d'art associative, qui a souhaité créer un cabinet de curiosités du XXIe siècle, comme ici les masques de Daniel Depoutot.
Masques de Daniel Depoutot exposés à La Lune en Parachute - Epinal
 (France 3 Culturebox - capture d'écran)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.