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Des œuvres inédites du sculpteur François Cacheux exposées à Angers

Célèbre pour ses sculptures monumentales et ses silhouettes féminines, l'artiste François Cacheux a vécu les vingt dernières années de sa vie en Anjou. À l’occasion du dixième anniversaire de sa mort, une exposition lui rend hommage à Angers avec des pièces de collection jamais dévoilées au public.

Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Sculpture "La Loire pensive" de François Cacheux  (Capture d'image / France Télévisions)

A Angers, tout le monde connait les œuvres de François Cacheux et peut les admirer à l’Arboretum. Pour marquer les dix ans de sa disparition, une exposition temporaire vient compléter cette collection avec d’autres œuvres prêtées par des musées et la veuve de l’artiste.

A Angers, une rétrospective du sculpteur François Cacheux
A Angers, une rétrospective du sculpteur François Cacheux A Angers, une rétrospective du sculpteur François Cacheux

La céramique

En 2000, le sculpteur, qui résidait en Anjou depuis une dizaine d’année, a offert à la ville d’Angers 22 bustes, 70 dessins et 12 pastels. En 2001, les bustes et les sculptures sont installés en plein air dans les jardins de l’Arboretum d’Angers. Puis en 2003, les petites sculptures, pastels et dessins rejoignent l’Orangerie de l’Arboretum.

Aujourd’hui, les visiteurs sont invités à découvrir d’autres facettes de sa production. Il y a notamment ces céramiques créées après la Seconde Guerre mondiale. Résistant, déporté au camp de concentration de Mauthausen en Autriche, il a échappé à la mort. A l’époque, l’artiste n’a plus la force morale et intellectuelle de créer. "Il ne peut pas se remettre à la sculpture, il ne dessine même plus" témoigne Gisèle Cacheux, épouse du sculpteur. Il finit donc par faire de la poterie. "C’est la même matière et c’est plus facile" reconnait sa veuve . 

Les sculptures  

La poterie aide Francois Cacheux à retrouver goût à la création. Inspiré par Rodin, il sculpte ou dessine des corps de femmes. Ca sera sa marque de fabrique. "J’avais tellement envie après la guerre de voir la vie, la paix, la liberté, le soleil et de sortir de l’ombre de la prison. J’ai été attiré par la beauté des corps féminins" raconte le sculpteur dans une interview.  En 1959, il est nommé directeur de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg qu'il quitte en 1989. Au début des années 90, il part s'installer à côté d'Angers, à Port-Thibault. Son atelier est situé sur les bords de la Loire. Un site qui l’inspire. "C’est un fleuve étrange, mystérieux avec des eaux dangereuses. Il est séduit et fait beaucoup de pastels" raconte son épouse. Il travaillera dans cet environnement jusqu’à sa mort. Ses dernières œuvres ont fait grand bruit.

A la fin de sa vie, il réalise Les grands hommes du XXe siècle. Dix statues monumentales commandées par l'homme politique Georges Frêche, alors maire de Montpellier. Lénine et Mao aux côté de De Gaulle ou de Mandela avaient à l’époque fait débat.

Exposition temporaire à l'Arboretum Gaston-Allard, Espace François Cacheux, 7 rue du Château d'Orgemont à Angers, jusqu'au 7 novembre 2021. Espace accessible pendant l’ouverture des jardins : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 11h à 18h ; mercredi et week-end de 8h à 18h.

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