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À Londres, des étudiants de l'Imperial College protestent contre l'installation d'une statue jugée "phallique"

Les élèves de la prestigieuse université de Londres ont protesté mercredi contre l’érection d’une sculpture sur leur campus. Ils reprochent à l’œuvre d’Antony Gromley son caractère phallique.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'oeuvre décriée vue de face dans une simulation de son installation sur le campus. (Imperial College Union)

Rien ne va plus à l’Imperial College de Londres. Les étudiants ont protesté mercredi contre l’installation de la statue de sculpteur Antony Gromley sur leur campus, à cause de son caractère phallique. L’œuvre massive de six mètres de haut intitulée Alert a pour but de représenter une forme humaine accroupie, en hommage à la communauté scientifique. Elle devrait être installée cet été.

Mais “nombreux sont ceux” qui estiment que les jambes repliées du monument évoquent un “phalluset que son nom Alert peut faire penser à une érection, déplore l’un des syndicats étudiant dans une motion. En ajoutant regretter que les élèves n’aient pas été consultés en amont. "Il n'y a rien de mal à l'imagerie phallique dans l'art”, mais l’œuvre pourrait être "inappropriée pour une exposition au grand public", précise le texte. 

Cadeau d'un ancien étudiant

Alors que seulement 41,8 % des étudiants à plein temps de l’établissement étaient des femmes pendant l’année scolaire 2020-2021, le texte ajoute que cette sculpture risque de provoquer un sentiment d’exclusion auprès de ces dernières.

Le porte-parole de l’Imperial College se défend en soulignant que "Antony Gromley est l'un des plus grands artistes en vie au monde et nous sommes reconnaissants de nous voir offrir l'une de ses sculptures emblématiques", selon The Guardian. Un ancien étudiant de l’établissement avait fait cadeau de la massive sculpture d'acier à l’école londonienne.

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