Sauver les chefs d’œuvre en péril par une taxe du luxe
Dans son Rapport sur l’état du parc monumental français, la ministre de la Culture annonçait déjà un peu la couleur. Les monuments français se détériorent : 42% sont considérés en mauvais état contre 32%, il y a cinq ans. Les travaux sont passés du coup de 7 à 10,7 milliards d’euros. Dans une interview au Figaro et lors de ses vœux ce matin, la ministre a enfoncé le clou sur le sujet. Elle cite la cathédrale de Beauvais qui attend depuis 15 ans une intervention ou le château de Champs-sur Marne fermé au public depuis plus d’un an. Il faut donc trouver de nouveaux moyens pour financer ces travaux.
Christine Albanel prévient que plusieurs pistes sont étudiées pour financer les chefs d’œuvre en péril. Un prélèvement sur les jeux de loterie ou une contribution sur les chiffres d’affaire des casinos. Mais la taxe sur les nuitées d’hôtel semble l’une des plus sérieuses puisqu’elle est aussi avancée par le Groupements des entreprises de restauration des Monuments historiques.
Pour Hervé Novelli, secrétaire d’Etat des Entreprises et du Commerce extérieur, une taxe n’est jamais le bon moyen de faire. Pourtant Christine Albanel persiste et estime qu’il y a un lien étroit entre le tourisme de luxe et le patrimoine. De plus, cette contribution de deux euros dans des hôtels de quatre étoiles n’équivaut même pas à une note de mini-bar.
Anne-Laure Barral
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