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Régine ressuscite l'esprit guinguette au Balajo

A 85 ans, Régine n’a pas dit son dernier mot ! Elle revient animer les nuits parisiennes avec « Le Cabaret de Régine ». Une fois par mois le lundi, elle s’installe aux Balajo pour faire revivre l’esprit des bals et retrouver le plaisir de danser. La première soirée a réuni stars et fêtards autour de celle qui reste une des icônes du monde de la nuit.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les lundis Régine du  Balajo
 (France 3 Culturebox)
Reportage : M. Vial / G. Pinol / E. Goldstein
« Tu es faite pour vivre la nuit, pourquoi ne trouves-tu pas quelque chose à faire entre huit heures du soir et six heures du matin ? ».  Voilà le conseil que donna à Régine un de ses amis. A l’époque, elle n’a que 22 ans. La vie ne lui a pas fait de cadeau : ses parents séparés, sa mère est repartie vivre en Amérique du sud et son père est un courant d’air, adepte de poker. Avec son frère, Régine ira de pensions en pensions....Le premier café dont elle s’occupe, c’est celui de son père, La lumière de Belleville. Mariée et mère d’un enfant (Lionel Rotcage, décédé d’un cancer à 58 ans en janvier 2014), Régine a déjà une attirance prononcée pour les vedettes, l’ambiance des dancings de la capitale.
 
Un don pour animer les soirées 

Elle se découvre une vocation « d’ambianceuse » et de boute-en-train aux Vieux Colombier, une boîte de Juan-les-Pins où Johnny et Carlos firent leurs débuts. Sur les conseils du fameux ami, elle rouvre Le Wisky à gogo, à Paris dans le quartier du Palais Royal. Ily fait le disquaire, lance le cha cha cha. Sa personnalité et son bagout attirent les stars comme François Sagan. On finit par parler du lieu en disant « Chez Régine ».
En Juillet 1969 à Deauville, Régine en compagnie de Brigitte Bardot, Patrick Gilles et Omar Sharif
 (ARCHIVE / AFP)
18 clubs à travers le monde 

C’est le nom qu’elle donnera à L’Arlequin, un club de Saint-Germain-des-Prés qu’elle reprend en 1956. Après avoir fait découvrir le twist à la France à Cannes, lors de l’été 1961, elle ouvre une nouvelle boîte, toujours à Paris, le New Jimmy’s à Montparnasse. Régine essaimera des clubs dans le monde entier, près d’une vingtaine, de New York à Rio en passant par Le Caire et Istanbul. En 1992, elle reprendra Le célèbre Palace à Paris mais devra s’en séparer suite à une fermeture administrative. En 2004, Régine se sépare de tous ses clubs, y compris « Chez Régine ».
Avec Charles Azanavoue et le comédien Michel Auclair (à droite), Régine fête son premier disque le 27 novembre 1964
 (UPI / AFP)
L’autre carrière de Régine c’est la chanson dans laquelle elle se lance en 1965. Jacques Mareuil-Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Francis Lai écriront quelques uns de ses tubes dont « Les p’tits papiers » (Gainsbourg) et « La Grande Zoa » ( Frédéric Botton). Son dernier album date de 2003, « Made in Paname » suivi en 2009 de « Régine Duets » dans lequel elle reprenait ses grands standards en duo avec des artistes comme Jane Birkin, Paolo Conte, Artur H ou Juliette. 

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