: Vidéo "Échapper à Daech" : les Peshmergas dans l'objectif de Frédéric Lafargue
"Échapper à Daech", c'est ainsi que le photoreporter Frédéric Lafargue et Flore Olive , grand reporter à Paris Match, ont intitulé leur travail sur les Peshmergas. Ces combattants kurdes qui aident les réfugiés à s'enfuir font aussi office de filtre pour repérer des kamikazes de Daech cachés dans les rangs des candidats à l'exil.
Une exposition rare à Visa, la seule à présenter des photos réalisées au plus près des hommes de l'État islamique. Souvent des hommes jeunes à la barbe fraîchement taillée par exemple.
Parfois ils ne sont même pas armés mais ils cherchent à pénétrer les périmètres contrôlés par les Peshmergas pour déclencher des bombes qui ont été laissées en arrière au moment de l'évacuation
Frédéric Lafargue
Installés en novembre dernier en Irak, près de la frontière syrienne, les deux reporters ont suivi la fuite de civils vivant à 5 kilomètres de la ligne de front. Des hommes, des femmes et des enfants échappent ainsi aux combattants de Daech qui occupent leur village.
De nuit, éclairés à la lampe torche des Peshmergas, le drame des exilés est amplifié par le contexte lui-même.
Les scènes sont remarquablement éclairées pour la sécurité, ce qui n'est pas pour déplaire au photographe
Frédéric Lafargue
Des milliers de civils fuient leur village occupés par des soldats de Daech. Trois kilomètres de terrain miné que des femmes, des enfants et des hommes parcourent dans la peur jusqu'à la ligne de front contrôlée par les Peshmergas.
A leur arrivée, c'est fouille obligatoire afin de filtrer un maximum de ceux qu'ils considèrent suspects.
Les combattants de Daech se servent de cette fuite de civils pour tenter d'infiltrer les lignes Peshmergas de façon à se faire exploser
Frédéric Lafargue
Frédéric Lafargue "couvre" Daech depuis 2014, au plus près des civils qui fuient leur pays ou des soldats qui protègent les populations, et son constat est amer.
Frédéric Lafargue
Pour ce qui est de la problématique de Daech, j'ai sincèrement du mal à être optimiste. J'aimerais que les efforts faits par les Peshmergas ou les combattants du PKK soient suffisants pour endiguer la menace, mais je finis par en douter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.