Rendez-vous à ManifestO pour découvrir les pépites de la photographie contemporaine
La 17e édition du festival se tient à Toulouse jusqu'au 28 septembre 2019. Le travail de 12 photographes y est exposé.
Montrer le monde tel qu'il est. Tel est le credo de ManifestO depuis 17 ans. Cette année encore, douze photographes ont séduit l'oeil du jury. Leur travail est exposé jusqu'au 28 septembre dans des containers disposés sur les bords de la Garonne.
Louis Jammes : le rebelle du geste
Invité d’honneur et président du jury de la 17e édition de ManifestO, Louis Jammes est un artiste engagé qui parcourt le monde. Zones de conflits, pays en guerre, il capture une empreinte d’humanité et interpelle le visiteur par ses images crues et puissantes.
"Ma prédilection c'était la protection de l'enfance, le rapport au pouvoir, j'étais en quête de savoir comment une guerre peut exister et qu'elle soit acceptée", explique l'artiste.
Les preuves d'amour ?
Avec cette série de clichés qui met en scène des objets du quotidien, Camille Gharbi questionne la violence domestique à travers son expression la plus extrême : le féminicide conjugal. Le sordide appelle l’indignation, et soudain, par le truchement de l’objet, la violence d’un acte qui aurait presque pu passer inaperçu prend toute sa dimension.
"Mon travail photographique se concentre précisément sur ces objets du quotidien qui se voient "transformés en armes de crimes. Ces artefacts familiers photographiés ne permettent pas de saisir de prime abord la violence des faits auxquels ils font référence", explique Camille Gharbi.
En France, une femme est tuée tous les trois jours par son compagnon ou excompagnon.
À l’ombre des vivants
C'est la première fois que le jeune photographe David Siodos, originaire de Toulouse, expose ses photos à ManifestO. Sa série A l'ombre des vivants tente de capter des flottements entre les figures qu'il croise. Il veut saisir, chez les êtres qu’il photographie, le point de fusion entre leur fiction intime et un monde qui les dépasse. Le résultat, en noir et blanc, est troublant, entre ombre et lumière, à la limite du rêve et de la réalité.
Prisons de femmes au Venezuela
Durant deux ans, Ana María Arévalo Gosen est partie à la rencontre des femmes enfermées dans des centres de détention provisoire au Venezuela. Elle passe des jours dans les cellules avec ces femmes cabossées par la vie. Peu à peu la confiance s'instaure et la parole se libère. Puis elle laisse faire son appareil photo.
ManifiestO jusqu'au 28 septembre à Toulouse. Tous les événements sont gratuits.
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