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Photo: les Rencontres d'Arles racontent la passionnante évolution de la Camargue

Les Rencontres internationales de la photo d'Arles proposent jusqu'au 26 août un focus sur la Camargue. Du port de Fos-sur-Mer au béton de la Grande Motte, la nature est aussi très présente grâce au Parc naturel régional. Souvent inédites, jamais mises en récit, ces images racontent l’évolution et l’histoire de ce passionnant territoire et de ses habitants.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
De Fos-sur-Mer à la Grande-Motte en passant par le parc régional naturel, la Camargue des années 60 est assimilée à un paradis. L'exposition "Paradisiaque" aux Rencontres d'Arles en atteste. 
 (France 3 / Culturebox )
Reportage :  France 3 Provence-Alpes - H. Bouyé / E. Zini

Les années 60 marquent pour le delta du Rhône la naissance de trois projets d'envergures -économique, industriel et naturel  -qui font partie intégrante du paysage de la Camargue d'aujourd'hui. Les images d'archives de l'exposition "Paradisiaque !" aux Rencontres d'Arles relatent cette riche période. 

Paradis du plein emploi, paradis des loisirs et paradis sauvage, la Camargue conjugue ces trois aspects de la société française de l'époque. 

  • Fos-sur-Mer et l'utopie du travail
A la fin des années soixante, la Camargue voit  fleurir le port de Fos-sur-Mer désigné comme le grand projet portuaire et industriel du grand sud. Pour construire vite, il faut embaucher rapidement des ouvriers. Une moindre contrainte à l'époque des Trente Glorieuses mais il faut loger tout le monde. Rien a été prévu pour les accueillir et les conditions sont dures. 
La construction du port de Fos-sur-mer
 (of André Lemonnier, 1967 (Courtesy du  Fonds Pôle Intercommunal du Patrimoine Culturel, Conseil de Territoire Istres Ouest Provence, et de la Métropole Aix-Marseille-Provence.)

  • Le loisir en pyramide
Le littoral, jusqu'ici sauvage et envahi de moustiques, est devenu la manne des promoteurs immobiliers. A l'image de la Côte d'Azur, les autorités locales investissent  dans la construction d'une cité balnéaire. L'étonnante Grande-Motte voit le jour en 1967. Des pyramides de béton sortent du sable pour accueillir les dizaines de milliers de  touristes de la saison estivale.
Exposition Paradisiaque ! aux Rencontres d'Arles
 (France 3 / Culturebox / Capture d'écran)
Victime de son succès la région est rapidement débordée par la déferlante touristique. "Le Camping sauvage va s'installer sur tout le littoral, aucun aménagement n'avait été envisagé en Camargue pour le public séjournant" explique  Estelle Rouquette, conservatrice du musée de la Camargue. La Grande-Motte a obtenu le 19 janvier 2010 le label "Patrimoine du XXe siècle", attribué par le ministère de la Culture et de la Communication. 

  • Une nature préservée
Loin de l'industrie et du béton, la Camargue devient une terre à préserver grâce à la création du Parc naturel régional. Rizières, marais salants, chevaux et culture taurine, la Camargue est un territoire rural où la conservation de la nature et le développement des activités humaines vont désormais de pair.
1965 récolte du riz dans une plantation
 (Courtesy of the Camargue Museum/PNRC.)
Pour les habitants de la plaine du Rhône, ces grands travaux sont un véritable bouleversement. "A l'issue de ces grands projets, le Rhône devient une véritable barrière, une frontière entre industrie, tourisme et nature au centre", rapporte encore la commissaire de l'exposition

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