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Les visages du flamenco dans l'objectif de René Robert

En écho au festival de Flamenco de Nîmes, le Carré d'art accueille jusqu'au 25 janvier 2015 le travail photographique de René Robert. "Un itinéraire en flamenco" retrace de manière chronologique 45 ans de photos et de rencontres, où la passion, la danse et la musique vibrent à l'unisson.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
René Robert et le Flamenco, une passion de plus 45 ans. Au Carré d'art de Nîmes 
 (Jean-Louis Duzert)

Il y a des cris, des mains, des sourires, de la sueur et des regards dans les images de René Robert. Depuis 45 ans, le photographe est fasciné par les artistes de flamenco. 

Ces moments de grâce, de passion, de fougue et d'élégance sont exposés en ce moment sur le mur Foster du Carré d'art de Nîmes dans un "Itinéraire de Flamenco". 48 photos en noir et blanc qui racontent la musique et la danse de 1967 à 2013. 

Les visages qui restent

Parmi les 560 clichés que le photographe a effectué depuis 1967, il a fallu faire un choix. L'exposition du Carré d'art de Nîmes est une déambulation chronologique qui raconte une histoire grâce à une multitude de petites anecdotes. Au final, René Robert a extrait 48 clichés qu'il a accrochés sur le mur Foster. Parmi les images, les visages des anciens, capturés en argentique et ceux des plus jeunes qui se dévoilent en numérique. 
La vérité des visages, la perte de contrôle, la puissance des corps, le parcours nous permet de retrouver des visages disparus : Paco de Lucia, Enrique Morente, Chano Lobato ou encore Fernando Terremoto et les étoiles qui brillent aujourd'hui dans les plus grandes salles : Israel Galvan, Rocio Molina et bien sûr Andrés Marin

Depuis le temps qu'il fréquente le petit monde du flamenco, René Robert est toujours "étonné de la vitalité, du culot et  du sans-gêne des expressions". 

Reportage : Jérôme Curato, Lucien Thelu et Bruno Mozin

"Je chante quand ça me vient"

De la même manière qu'il vit les spectacles et la photographie, 
René Robert a écrit cet itinéraire en flamenco en toute simplicité et générosité. Au détour de ses rencontres, il a passé de longues heures à observer les artistes de flamenco dans l'exercice de leur art. Il capte la vérité des visages, qui se tordent de douleur ou de bonheur. Un peu comme ce vieux chanteur avec qui il discutait de la chanson et qui lui répondait : "Je chante quand ça me vient".
Loli Lerida, gitane du groupe Triana Pura, lors de la Vela de Santa Ana, à Séville
 (René Robert)

Ses photographies ont fait l'objet de nombreuses expositions, dont Paris, Nîmes, Luxembourg et Rome. Elles ont illustré des couvertures de disques et servi d'affiches de concerts et de manifestations.

L'hommage à Paco de Lucia

Au centre de l'exposition, René Robert a disposé quatre clichés du grand 
Paco de Lucia. Une façon pour lui d'évoquer son ami guitariste disparu en 2014. A l'occasion de sa 25e édition, le festival Flamenco de Nîmes rendait également hommage au grand artiste disparu. 
René Robert lors de l'accrochage au Carré d'art de Nîmes
 (Jean-Louis Duzert)
"Un itinéraire en flamenco" photos de René Robert  en collaboration avec le musée des cultures taurines et Carré d'art. Mur Foster de Carré d'art. Entrée libre.

Le festival Flamenco de Nîmes qui fête cette année son 25e anniversaire se poursuit jusqu'au 25 janvier 2015. Une programmation comme chaque année riche et éclectique. 
A voir entre autres Joaquín Grilo – Cositas mías, El Lebrijano Gitan blond de Leb, Miguel Ortega et Rocio Molina
Israel Galvan lors de sa prestation au festival de Flamenco de Nîmes, le 14 janvier 2015
 (Jean-Louis Duzert)

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