La voie de la Liberté : une sociologie de la mémoire

Reportage:  Stéphanie Potay, Claude Leloche et Bastien Odolant

Conçues par le sculpteur François Cogné, les bornes de la Voie de la Liberté ont été mises en place en 1947. Hautes de 1,20 m, on trouve sur chacune d’elles 48 étoiles représentant les 48 états des Etats-Unis à l’époque (Ils sont passés à 50 avec le rattachement de l’Alaska et de Hawaï en 1959). Le flambeau est le même que celui de la statue de la Liberté. 
 

La route de la Voie de la Liberté n’est pas seulement un projet photo patrimonial. Pour son concepteur Bruno Elisabeth, il s’agissait de voir, à partir d’un support commémoratif et symbolique fort, comment les bornes, ces signes rappelant la progression de l’Armée Patton et avec elle, celle de la Liberté retrouvée s’insèrent aujourd’hui dans le paysage.

Bruno Elisabeth a classé ses recherches en plusieurs thèmes : les bornes dans le paysage rural et urbain, la recherche de traces, les commémorations et leur mise en scène et les lieux de mémoire comme les monuments ou les cimetières et ceux qui les fréquentent.
 

Artiste, enseignant  la photo et la vidéo à l’université de Rennes, Bruno Elisabeth a présenté son travail en avant-première à des détenus de la maison d’arrêt de Cherbourg. Pour eux, la symbolique de la liberté retrouvée que symbolisent les bornes est riche de sens à plus d’un titre...

La Voie de la Liberté au musée de la Libération de Cherbourg
De février à novembre. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h, le dimanche de 14h à 18h. Fermeture le lundi.