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L'exil raconté par les portraits du photographe Charles Rostan au Domaine Royal de Randan en Auvergne

Douze portraits d'un noir et blanc profond et contrasté sont exposés au Domaine Royal de Randan. Une série de clichés révélant des histoires singulières qui s'entremêlent à celle de l'artiste. Charles Rostan a fui le Vietnam à l'âge de six ans.

Article rédigé par franceinfo Culture - Faustine Mazereeuw
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Douze portraits, douze histoires dont chacune fait écho à celle du photographe Charles Rostan. (France 3 Auvergne)

Sur les murs du château qui encerclent le Domaine Royal de Randan, douze portraits fixent les visiteurs d'un regard puissant, tantôt rieur, tantôt tragique. Leur histoire se lit dans leurs yeux, elle laisse également apparaître les traces du temps. Pour certains, la misère a marqué leur visage. En se rapprochant au plus près de ses sujets, l'artiste Charles Rostan réussit à en dire plus avec son appareil photo qu'on pourrait tenter de la faire avec des mots. Et le choix du noir et blanc intégral décuple la puissance des clichés et contraste avec la pelouse verdoyante du domaine.

Expo photo domaine de Randan
Expo photo domaine de Randan Expo photo domaine de Randan

En résonnance avec la vie de l'artiste

Selon Charles Rostan, l'histoire de ses sujets, c'est aussi la sienne. Exilé depuis l'âge de six ans après avoir fui le Vietnam avec sa famille, il a voulu raconter son parcours à travers celui des autres. Un chemin de vie qui participe sans doute à la réussite de ses photos, tout comme le temps passé avec chaque personne qu'il immortalise. Chaque prise de vues résulte de la lente instauration d'une relation de confiance. 

Avant la prise de vue, je prends un peu de temps avec mes sujets. Je passe généralement une ou deux heures avec eux afin qu’ils me racontent leurs histoires, les récits, parce que tous ces visages racontent énormément d’histoires dramatiques, de guerre, de fuite...

Charles Rostan

Des clichés qui interrogent

Sous les photographies, il n'y a pas de légende pour laisser la liberté d'interprétation du public intacte. “Je préfère que les spectateurs aient cette liberté de découvrir leur histoire”, souligne Charles Rostan. Le photographe dévoile tout de même quelques éléments relatifs à la vie des personnes photographiées, comme celle, dramatique, d'une vieille dame aux traits creusés. 

Cette femme, on l’a obligée à regarder l’exécution de son fils et de son mari... C’est quelqu’un que j’ai trouvé malade et qui a quand même accepté que je la prenne en photo

Sur les clichés de Charles Rostan, les destins tragiques se lisent dans les yeux des sujets.  (France 3 Auvergne)

“Charles Rostan” au Domaine Royal de Randan, à découvrir jusqu’au 3 octobre 2021 - Place Adélaïde d’Orléans, 63 310 Randan

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