Des migrants et leurs "rêves d'avant la route" exposés près de Bordeaux
Ils s'appellent Knarik, Gohar, Raziat, Mubakar, Gholem ou Jasmina. Ils viennent d'Arménie, du Daghestan, du Darfour, de Guinée ou d'Albanie. Ils attendent dans un centre d'accueil de savoir si la France sera leur terre d'asile. Presque le bout du chemin, presque la fin de la route, dans la promesse ou la résignation de l'ailleurs.
Aurélia Coulaty et Pierre Wetzel auraient pu saisir leur épuisement, leurs doutes, la violence qu'ils ont subie, les épreuves qu'ils ont traversées. Mais l'auteur et le photographe ont choisi de raconter leurs rêves, leurs espoirs. Ceux d'avant la route, ceux d'avant l'exil, qu'ils soient liés ou non à la promesse d'un avenir plus radieux, qu'ils parlent de projets de vie ou tout simplement d'amour.
Reportage : France 3 Aquitaine, A. Lopez / S. Tuscq-Mounet / R. Grillot.
Capter l'épaisseur d'un parcours de vie
Les quarante portraits de ces demandeurs d'asile ont été réalisés par Pierre Wetzel au collodion humide, une technique photographique ancienne, mise au point en 1851. Elle fut notamment très utilisée par Nadar, le photographe du "tout-Paris", dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Les clichés argentiques en noir et blanc sur plaques de verre permettent notamment d'obtenir une plus grande finesse et une gamme de gris très étendue. Cette technique nécessite également de prendre le temps de la pose, et d'offrir un temps de pause à ceux que les deux artistes nomment "les héros du cauchemar contemporain". De quoi révéler l'épaisseur et l'intensité de leurs regards."Les rêves d'avant la route", le livre d'Aurélia Coulaty et de Pierre Wetzel, est publié chez Maison Spectre Editions.
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