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Dans la campagne d’Arras, le photographe Laurent Mayeux met en lumière le monde agricole

Enfant du cru, Laurent Mayeux a puisé dans ses souvenirs d’enfance et s’est lancé dans un vaste projet : sortir de l’ombre les agriculteurs du pays arrageois dans le Pas-de-Calais. Un travail documentaire au plus près des femmes et des hommes qui font vivre cette terre, pour gommer certaines idées reçues.

Article rédigé par Stéphane Hilarion
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un agriculteur pose pour Laurent Mayeux. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3 / A. Morvan)

C’est un territoire qu’il sillonnait à vélo quand il était enfant. De grandes plaines s’étendant à perte de vue, parsemées d’exploitations agricoles. Des exploitations de moins en moins nombreuses au fil du temps et un métier d’agriculteur de plus en plus méconnu des jeunes générations. Un monde à qui le photographe Laurent Mayeux a choisi de rendre hommage, loin des clichés : "Quand j’étais petit, on avait tous plus ou moins, de près ou de loin, quelqu’un qui vivait de l’agriculture. Aujourd’hui, il y a de moins en moins d’agriculteurs, il y a une déconnexion totale, on ne sait plus, on se méprend beaucoup sur le travail d’un agriculteur".

Photographe d'agriculteurs
Photographe d'agriculteurs Photographe d'agriculteurs (France 3 Nord Pas-de-Calais : C. Chevalier / A. Morvan / T. Senaffe)

Son "Amérique"

Ce jour-là, Laurent Mayeux pose sa chambre photographique chez un producteur de pommes de terre. Il a réussi à le convaincre de se faire tirer le portrait. "Je pense que dans l’agriculture, on ne communique pas suffisamment et c’est un bon moyen de parler de l’agriculture dans l’Arrageois", se réjouit David Fournier, son sujet du jour. Car avec ce projet baptisé Mon Amérique, le photographe a voulu, en plus de sublimer les paysages de l’Arrageois, raconter l’histoire de ses femmes et de ses hommes qui travaillent cette terre.

Des photos exclusivement réalisées à la chambre, un choix assumé : "C’est une photographie lente, avec ce dispositif, on met au moins dix minutes avant de faire une photo ou un portrait, donc l’attitude des personnes portraitisées est différente, et c’est ça finalement qui m’intéresse dans la chambre".

Après une première exposition fin 2022 à Roubaix dans le cadre de la Nuit des Arts, Laurent Mayeux devrait de nouveau montrer son travail d’ici quelques semaines. Un ouvrage est également en préparation.

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